“Ils a filmé un épisode de la série Tom et Loladans l’ancienne institution Sainte-Thérèse, qui servait d’écrin à un squat, ou un lieu abandonné… Ce qui ne véhicule pas forcément une bonne image”» précise un responsable de la valorisation du patrimoine architectural à la mairie de La Seyne.
La belle façade du 12 rue d’Alsace paraît terne. La grande porte, cadenassée, a été taguée. Et l’intérieur est délabré.
Depuis que les 243 étudiants ont emménagé en 2009 dans les nouveaux locaux de 1 450 m2 de l’institution Sainte-Marie, seuls des pigeons et quelques squatters y ont trouvé refuge. A l’époque, c’est la Ville qui devient propriétaire des 10 et 12 rue d’Alsace, achetés pour 650 000 euros à la Société Immobilière Provençale (propriétaire des Maristes).
Des pièces transformées
« Les locaux de l’école de la rue d’Alsace étaient en mauvais état », rappelle un ingénieur de la mairie. La dernière rénovation du bâtiment, par l’architecte Olivier Détroyat, datait de 1993… La rénovation complète du bâtiment était donc trop importante.
Quinze ans plus tard, une promesse de vente est signée entre la municipalité et l’Unicil, mais le projet d’acquisition-rénovation n’en est qu’à ses débuts. Les études de faisabilité ont été validées et les études de géométrie sont en cours. Mais aucun permis de construire n’a été délivré.
La mairie souhaite conserver le rez-de-chaussée de 200m2, pour créer un espace culturel ou une salle d’exposition. Et confier les deux étages supérieurs à l’exploitant, pour transformer les anciennes salles de classe en logements sociaux.
Achetés en 1876 par trois religieuses (pour 50 000 F, ndlr), les bâtiments ont accueilli des générations d’étudiants. « Avant que cela ne devienne autre chose, nous aimerions pouvoir parler de cette école. C’est une institution qui a accueilli de nombreux enfants de commerçants et de militaires. Une petite école catholique privée, mais ouverte à tous, chaleureuse. Sainte-Thérèse, c’était la famille. raconte Isabelle Renier, réalisatrice de 1974 à 1991.
Une histoire étroitement liée au développement de la ville. « Nous souhaitons transmettre notre ADN et notre histoire » explique Élisabeth Gues, chargée de la rénovation urbaine et de l’habitat.
La mairie lance donc un appel aux anciens élèves. Une « opération mémoire de quartier », pour montrer ce qu’était La Seyne avant la profonde transformation du cœur de ville, dans le cadre du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU). Et pour cause, l’école Sainte-Thérèse ne dispose pas d’annuaire des anciens élèves, et possède très peu d’archives.
Pour Christelle Lachaud, adjointe au patrimoine, rassembler les mémoires des Seynois est essentiel : « Nous allons bientôt changer le visage du quartier, il est donc important de faire revivre la mémoire de l’école à travers les témoignages des gens ».
>Pour contacter la maison de l’habitat : 04.94.06.90.01 ou [email protected].
