comparez vos revenus à ceux des autres habitants d’Auvergne-Rhône-Alpes

comparez vos revenus à ceux des autres habitants d’Auvergne-Rhône-Alpes
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Le pouvoir d’achat est l’une des principales préoccupations des Français. Si l’inflation l’a mis à mal cependant, selon l’Insee, le niveau de vie des ménages est plutôt élevé en Auvergne-Rhône-Alpes. Comparez-le à celui de votre entourage et des Français utilisant nos outils.

Le pouvoir d’achat des Français a été mis à mal par l’inflation connue ces derniers mois, notamment dans les domaines de l’alimentation et de l’énergie. Toutefois, cette évolution était souvent tempérée par une augmentation des salaires.

A l’aide de l’infographie ci-dessous, découvrez si vous gagnez plus ou moins que la moyenne des Français.

Attention, votre salaire n’est pas le meilleur indicateur de votre niveau de vie, comme l’explique Aline Labosse, chargée de projet de l’action régionale Auvergne-Rhône-Alpes à l’Insee. « Le niveau de vie est un revenu qui se compare à un équivalent adulte et qui permet de comparer des ménages qui ont une composition différente. Le revenu d’une personne seule est très différent du revenu d’une famille de 4 personnes. Nous prenons le revenu disponible, qui est le revenu des ménages qui consomment et épargnent. Il comprendra tout ce qu’il gagne : les salaires, les pensions, les revenus non salariés, les allocations de chômage, les prestations sociales, les revenus du patrimoine, le compte d’épargne sur lequel seront supprimés impôts et cotisations. Nous diviserons ce revenu par la taille du ménage, calculé en unités de consommation. Le premier adulte comptera pour 1 et tous les autres adultes compteront pour 0,5. Les enfants de plus de 14 ans comptent également pour 0,5 et les plus jeunes pour 0,3. Un couple avec 2 enfants de moins de 14 ans représente par exemple 2,1 unités de consommation.

Le niveau de vie médian est celui qui divise la population en deux. En Auvergne-Rhône-Alpes, elle s’élève à 23 800 euros par an en 2021. « Il s’agit d’un niveau médian qui reste supérieur à celui de la France métropolitaine qui s’élève à 23 080 €. Il y a plutôt une tendance à l’augmentation du niveau de vie. En Auvergne-Rhône-Alpes, 23 800 € par an correspond à 1 980 € par mois. Le salaire minimum est aujourd’hui de 1 334,67 €. », explique Aline Labosse. L’Auvergne-Rhône-Alpes possède le 2e niveau médian le plus élevé après l’Île-de-France, dont le revenu médian est de 25 200 € par an. Pour expliquer ce classement, Aline Labosse indique : «Nous faisons partie des régions qui comptent un grand nombre d’emplois parmi les mieux rémunérés.»

Toutefois, ce résultat encourageant cache des réalités assez disparates, affirme Aline Labosse : « Nous n’avons pas seulement des disparités départementales, mais nous avons surtout des disparités que l’on constate à l’échelle des établissements publics de coopération intercommunale, les EPCI. Ceci est lié au profil de la population résidant dans les territoires, mais aussi au tissu productif qui peut être spécifique à certains territoires.» Selon elle, le niveau de vie le plus bas se retrouve dans la Communauté de Communes des Montagnes d’Ardèche où il s’élève à 19 180 €. A l’autre extrémité, le niveau de vie le plus élevé se retrouve dans la Communauté de communes du Genevois où il atteint 40 320 €. “Il y a quand même une différence notable”commente Aline Labosse.

Vous pouvez comparer le niveau de vie de votre région avec celui des autres communes d’Auvergne-Rhône-Alpes grâce à la carte ci-dessous :

Aline Labosse décrit : « Plus généralement, les niveaux de vie les plus élevés de la région seront concentrés à l’est, notamment en Haute-Savoie et autour de la frontière sud. Vous aurez également les métropoles de Lyon, Grenoble et Clermont-Ferrand, et leurs périphéries. De l’autre côté, vous aurez des territoires dans la région où la médiane est plus basse, ce sera par exemple la métropole de Saint-Étienne puis plus généralement l’ouest et le sud de la région. Les départements de la Haute-Savoie, de l’Isère, de l’Ain, du Rhône et de la Savoie ont également un niveau médian de ville supérieur à la moyenne régionale.

Le spécialiste décrypte ces disparités : « Dans les métropoles, sauf la métropole de Saint-Étienne, nous avons une population avec un niveau de vie assez élevé puisque nous avons beaucoup de personnes dans des emplois de cadre, assez rémunérateurs. Dans le sud et l’ouest de la région, le niveau de vie peut être relativement bas. Ce sont souvent des zones peu denses, peu peuplées, plutôt rurales et dans lesquelles on peut avoir des taux de pauvreté élevés comme en Ardèche ou dans la Drôme. Là-bas, nous aurons davantage de retraités ou de travailleurs indépendants, par exemple des agriculteurs ou encore des travailleurs ayant des revenus plus faibles. Nous avons également des fragilités sociales plus répandues dans certains territoires, où nous avons plus souvent des jeunes inactifs ou au chômage. Par exemple dans l’Allier, on retrouve des populations fragiles un peu plus présentes, comme les familles monoparentales.»

Ainsi, on peut expliquer ces disparités par le type de population qui réside dans ces différents territoires, mais aussi par les secteurs qui offrent du travail. « Près de la frontière suisse, il existe de nombreux emplois hautement qualifiés et des salariés qui peuvent bénéficier de niveaux de salaires élevés. Nos métropoles, notamment celles de Lyon, Grenoble et Clermont-Ferrand, ont des niveaux de vie assez élevés dans notre région, mais en même temps des taux de pauvreté qui seront assez importants car elles sont le lieu de rencontre de populations assez aisées et plus populations fragiles », nuance Aline Labosse. Ces métropoles sont des lieux de concentration d’étudiants, de jeunes en recherche de premier emploi ou de familles monoparentales hébergées dans des logements sociaux. Ce sont des territoires où se côtoient populations aisées et populations plus fragiles.

En Auvergne-Rhône-Alpes, le taux de pauvreté en 2021 s’élève à 13,3 %. « Le taux de pauvreté est un seuil fixé de manière relative », explique Aline Labosse. Il est fixé par rapport au niveau médian national. Justement, cela représente 60 % de cette médiane. La pauvreté monétaire en 2021 consiste à vivre chaque mois avec moins de 1 150 euros pour une personne seule. « Dans l’exemple d’un couple avec deux enfants de moins de 14 ans, cela signifie avoir un revenu disponible inférieur à 2 420 € par mois. Là encore, la région Auvergne Rhône-Alpes est plutôt bien placée en France. Le taux de pauvreté est bien inférieur à la moyenne nationale qui est de 14,9%. Nous sommes la 3ème région la moins pauvre de France métropolitaine. Nous sommes derrière la Bretagne et les Pays-de-la-Loire et juste devant la Bourgogne Franche-Comté et le Centre-Val-de-Loire., explique Aline Labosse. Le niveau de vie ne prend pas en compte le coût de la vie sur le territoire.

Selon Aline Labosse, « Le niveau de vie a tendance à augmenter avec le temps parce que les salaires augmentent régulièrement. » En 2020, le niveau de vie en Auvergne-Rhône-Alpes s’élevait à 23 110 €. En un an, le revenu médian a augmenté d’environ 700 euros.

 
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