Par Éditorial L’Aigle
Publié le
28 mars 24 à 11h57
Voir mon actualité
Suivez Le Réveil Normand
Vendredi 29 mars, la pharmacie des Aspres (Orne) ferme définitivement faute de repreneur. Agé de 69 ans, Geneviève Gaularda débuté sa carrière comme salariée à Sées avant d’arriver à Aspres, il y a 34 ans à Aspres.
Depuis trois ans, elle cherchait à vendre. “Il y a eu des démarches qui n’ont pas abouti car les gens ne veulent plus venir s’installer à la campagne.”
Une seule visite en trois ans
Après avoir mis la pharmacie en vente en agence, il n’y a eu qu’une seule visite.
C’est un pharmacien qui doit forcément reprendre ce type d’activité mais le métier est en train de disparaître. Ça n’attire plus car ça demande beaucoup de présence
A la veille de fermer sa pharmacie, elle avoue que « ça me fait mal au cœur car c’est encore un service public de plus qui disparaît ».
La population et les infirmières orphelines
De son côté, la population des Aspres est désolée. « C’était un service qui créait de l’activité autour puisqu’on voyait les gens aller et venir. Cela laisse un vide. De plus, le médecin généraliste travaille dans le village. C’était pratique, les gens quittaient la maison et allaient directement à la pharmacie pour prendre les médicaments. C’est dommage», regrette Françoise.
Les infirmières libérales qui travaillent dans la commune regrettent également cette fermeture.
Nous étions à la pharmacie plusieurs fois par jour pour servir nos patients. Après avoir récupéré leurs prescriptions médicales, nous sommes venus les récupérer et sommes revenus les administrer.
Pas de retour
Lorsqu’une pharmacie ferme, comme celle des Aspres, il n’est plus possible à l’avenir qu’un autre pharmacien s’installe. Selon l’article L.5125-4 du code de la santé publique, une commune doit compter au minimum 2 500 habitants.
Vendredi soir donc, la pharmacie ferme définitivement.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.