« Ce n’est pas seulement le problème de l’Éducation nationale », estime un docteur en sciences politiques

Pour Hugo Micheron, docteur en sciences politiques attaché au CERI, spécialiste du terrorisme, cette démission «s’inscrit dans un contexte où l’éducation nationale et les écoles sont, depuis 2016, depuis le déclin de Daesh en Irak, la cible des campagnes de propagande de Daesh. Il revient également sur les cas de Samuel Patty et Samuel Bernard. L’école est, selon le spécialiste, ciblée car «perçu comme le temple de la transmission des valeurs républicaines. C’est une tendance, ce n’est pas anecdotique.prévient l’auteur.

Il nous invite à poser la question des réseaux sociaux au niveau politique : «Quand on voit que Tik Tok est la première Source d’information des 15-25 ans et que le contenu, en ce qui concerne les contenus religieux, est disproportionné salafiste, on a une inquiétude. On peut ajouter une heure de cours, mais si les enfants passent quatre heures sur Tik Tok, ils auront des visions très différentes de ce qui leur sera enseigné en classe.

Selon Hugo Michéron, « le djihadisme est aussi en dehors des attentats : c’est une menace idéologique à travers des canaux très identifiés comme le piratage, les réseaux sociaux et les emails ». “Nous sommes dans une guerre mondiale de l’information qui ne dit pas vraiment son nom”, conclut le docteur en sciences politiques.