protection policière, démission… ce que l’on sait du proviseur menacé de mort reçu par Gabriel Attal

protection policière, démission… ce que l’on sait du proviseur menacé de mort reçu par Gabriel Attal
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La situation était devenue insupportable pour lui. Ce mardi, parents, élèves, professeurs du lycée Maurice-Ravel, dans le 20e arrondissement de Paris, ont appris le départ anticipé du directeur de l’établissement, quelques semaines après avoir été la cible de menaces de mort sur les réseaux sociaux. La directrice avait auparavant demandé à une élève d’enlever son voile. Nous vous expliquerons la situation.

Ce qui s’est passé ?

Les menaces remontent au 28 février. La proviseure fait l’objet de messages haineux sur les réseaux sociaux « après avoir demandé à une étudiante de retirer son voile dans l’établissement, c’est-à-dire la stricte application de la loi républicaine », rapporte le ministère. Un étudiant avait alors porté plainte le 1er mars, affirmant avoir été « poussé et frappé » par le directeur. “Immédiatement après la survenance de ces faits inacceptables, la Ministre de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse les a condamnés et a apporté son soutien au proviseur.”

Plusieurs actions ont alors été menées par les services académiques et les forces de l’ordre « pour assurer sa protection, ainsi que la sécurité de l’établissement ». Ainsi, dès jeudi 29 février, « plusieurs équipes de la police nationale ont été mobilisées autour de l’établissement, avec une surveillance renforcée par les forces de l’ordre pour protéger le proviseur, notamment sous la forme d’une ligne d’appel prioritaire. De même, les équipes mobiles de sécurité académique ont assuré une présence durable.

Comment les autorités ont-elles réagi ?

Dans les jours qui ont suivi, la ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse Nicole Belloubet « s’est rendue au lycée, accompagnée du directeur de l’académie et du préfet de police, pour rencontrer le proviseur et l’équipe éducative, réaffirmant le soutien total du établissement d’enseignement. »

Parallèlement, le rectorat de Paris avait fait un signalement au procureur de la République « sur le fondement de l’article 40 du code de procédure pénale, et les menaces en ligne ont également été signalées au ministère de l’Intérieur (plateforme PHAROS), pour avoir les retirer le plus rapidement possible», explique-t-on dans le communiqué. Le proviseur, quant à lui, a bénéficié de la protection fonctionnelle accordée par le ministère à partir du vendredi 1er mars.

Où en est l’enquête ?

Le ministère de l’Éducation nationale indique dans un communiqué publié ce mercredi matin que le parquet national chargé de lutter contre la haine en ligne a donc ouvert une enquête pour menaces de mort. Une enquête qui a abouti à des premiers résultats « significatifs », puisque « deux individus identifiés comme étant à l’origine des menaces, bien que sans lien avec l’établissement, ont été interpellés ».

Concernant les individus interpellés, « l’un d’eux doit être jugé le 23 avril à Paris », précise le ministère, qui assure, après la décision du proviseur « compréhensible au vu de la gravité des attentats dont il a commis », que « tous les individus arrêtés » Les équipes éducatives restent mobilisées ». Et de conclure : « la sécurité de l’Ecole et le respect des lois de la République restent et demeurent la priorité du Ministre ». Le deuxième individu a été libéré.

Le proviseur sera reçu ce mercredi après-midi à Matignon par le Premier ministre, Gabriel Attal. Il était également en contact, ce mercredi matin, avec Anne Hidalgo par téléphone. La maire (PS) de Paris a tenu à l’assurer de « son soutien total et sa solidarité », explique un conseiller. Qui dit que la maire de Paris est « consternée et consternée par la situation ». Elle comprend évidemment la décision du proviseur de se protéger et lui assure que la Ville de Paris l’aidera selon ses besoins. Une réunion pourrait être organisée prochainement.

 
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