Gironde. Le scoutisme catholique s’éclate dans le Médoc

Gironde. Le scoutisme catholique s’éclate dans le Médoc
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Et soudain, l’étonnement. Dans l’immense cour du Fort Médoc, ce dimanche matin, alors que 1 300 enfants et adolescents y sont rassemblés dans la joie et la joie, aucun d’entre eux n’est capté par l’écran d’un téléphone portable. Serait-ce une hallucination ? Pas même un petit message, un selfie avec des amis ou l’écriture d’une « histoire » ? Non rien. LE…

Et soudain, l’étonnement. Dans l’immense cour du Fort Médoc, ce dimanche matin, alors que 1 300 enfants et adolescents y sont rassemblés dans la joie et la joie, aucun d’entre eux n’est capté par l’écran d’un téléphone portable. Serait-ce une hallucination ? Pas même un petit message, un selfie avec des amis ou l’écriture d’une « histoire » ? Non rien. Le tout sans un soupir ni la moindre plainte d’un sentiment d’anéantissement. C’est ce qui saute aux yeux lorsque l’on visite un rassemblement de scouts (les gars) et de guides (les dames) du nord de la Aquitaine, qui ont célébré tout au long du week-end, dans la pampa du Médoc, le centenaire de l’arrivée des filles dans le Association catholique d’éducation populaire.

Personne, à notre connaissance, n’a demandé s’il y avait le wifi. Venus de Gironde, de Dordogne ou du Lot-et-Garonne, 1 300 jeunes, 250 adultes, des dizaines de tentes et environ 2 tonnes de nourriture ont débarqué dans l’ancien site militaire de Cussac-Fort-Médoc, privatisé pour le grand anniversaire. L’occasion de s’initier à cette pratique, le scoutisme, que l’on trouvait un peu dépassée. À tort selon son équipier pilote Julien Renom, qui s’y est lancé tardivement (à 21 ans) et qui, selon ses dernières estimations au doigt mouillé, aurait gagné entre 15 et 20 % d’effectifs supplémentaires dans la région sur les cinq dernières années. Les confinements ont été là et surtout « l’envie de vivre des choses simples et humanistes », promet la conseillère principale d’éducation de 37 ans.


Au menu du week-end, des jeux, des jeux et encore des jeux : même la messe du samedi a été annulée à cause d’un orage…

J.-CG / alors

Joyeux bazar

Sur place, ce goût pour les choses simples, que ne renierait pas un célèbre charcutier, se confirme. On s’amuse avec tout et rien. « Notre volonté est de promouvoir la paix et l’ouverture vers les autres avec le jeu comme action principale », poursuit Julien Renom. C’est par le jeu que nous transmettons ces valeurs. »

A quelques mètres, des oursons (8-11 ans) et des lutins (6-8 ans) effectuent une sorte de relais au cerceau ; un peu plus loin, ils se lancent dans une course de caisses à savon. Dans la cour du fort, c’est l’orgie : des dizaines de stands ou de groupes, et autant de jeux, s’offrent aux 19 groupes aquitains présents. Tout est rythmé par la musique et, forcément, c’est Hugues Aufray et son fameux « Santiano » (Haut haut !) qui enchaîne encore et encore.

« Le scoutisme, c’est des rencontres et un partage de valeurs autour de l’entraide et de la solidarité »

Dans ce joyeux bazar, nous rencontrons Camille, 18 ans, lycéenne bordelaise, à quelques semaines du baccalauréat. Pour le grand blond, c’est presque fini. Ses futures études d’ingénieur aéronautique devraient mettre un terme à ses années de scoutisme, une dizaine au total. Il n’a pas (encore) la larme à l’oeil mais on sent que la séparation va être difficile. « Le scoutisme, c’est des rencontres et un partage de valeurs autour de l’entraide et de la solidarité », affirme-t-il. Nos week-ends ou nos camps nous permettent également d’apprendre à nous gérer et à nous organiser. C’est très enrichissant ! » Il a d’ailleurs passé le week-end avec son téléphone dans la poche. «J’avais de quoi m’occuper», sourit-il.

 
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