les piliers des ponts bien protégés au Québec

les piliers des ponts bien protégés au Québec
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L’effondrement du pont Francis Scott Key à Baltimore, survenu après qu’un porte-conteneurs a heurté un pilier de la structure dans la nuit de lundi à mardi, est peu susceptible de se produire au Québec, où les ponts sont bien protégés, selon des spécialistes consultés par Radio-Canada.

Dans la province, les navires de marchandises traversent une demi-douzaine de ponts entre les villes de Québec et Montréal. Mais leurs piliers sont protégés, que ce soit par des enrochements ou par des bornes destinées à prévenir les conséquences catastrophiques d’une collision aussi destructrice que celle survenue à Baltimore.

Cela m’a frappé en regardant les images de Baltimore, les quelques structures qui protègent les piliers du pont. Que la proue du navire puisse entrer en contact direct avec le pilier est ce qui m’a le plus surpris, le pont ne semblait pas suffisamment protégé» affirme le président de la Corporation des pilotes centraux de Saint-Laurent, Pascal Desrochers, en entrevue avec ICI RDI.

Ce dernier souligne que le pont le plus semblable à celui de Baltimore est le pont Laviolette, entre Trois-Rivières et Bécancour. Les deux sont des ponts en arc en acier.

Un enrochement complet du pont Laviolette n’est pas nécessaire, car un navire à la dérive s’échouerait avant de heurter les extrémités du pont, en raison de la faible profondeur de l’eau.

Photo : Radio-Canada / François Genest

Dans les années 1970, des études l’identifiaient comme une structure très fragile […] En revanche, les piliers du pont ont été remplis de roches dans les années 1980 pour éviter les collisions avec les navires.

Au Québec, les piliers du pont sont sur la rive, très loin du chenal de navigation, tandis qu’à Montréal, les navires circulent dans la voie maritime et ne peuvent donc pas dévier de leur trajectoire. Environ 6 000 navires transitent chaque année par le fleuve Saint-Laurent, dans la zone pilote du Centre du Saint-Laurent.

Seul le pont Jacques-Cartier, entre Montréal et Longueuil, fait exception, mais le volume des piliers, les vitesses de navigation réduites (environ 6 nœuds) et la taille plus modeste des navires font que la force de l’impact n’aurait aucune mesure avec ce qui s’est passé à Baltimoreselon Pascal Desrochers.

De plus, autour du seul pilier du pont Jacques-Cartier immergé dans l’eau, la profondeur de la rivière est relativement faible et un gros navire s’échouerait probablement avant de heurter le pilier.

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Dans le secteur du pont Jacques-Cartier, des vitesses de navigation réduites, notamment, réduiraient la force d’impact.

Photo : Radio-Canada / Daniel Thomas

Le porte-conteneurs Dali qui est entré en collision avec le pont Francis Scott Key de Baltimore à 01h30 lundi soir mesurait 300 mètres de long, 48 mètres de large et pouvait transporter jusqu’à 16 000 tonnes de marchandises.

Bruno Massicotte, professeur au Département de génie civil, géologique et minier de Polytechnique Montréal, constate également que le pont de Baltimore semblait manquer de protection autour de ses piliers. Dans une interview, il souligne queAu Canada et aux États-Unis, les lois fédérales régissent les exigences maritimes. Il appartient ensuite au propriétaire du pont de répondre à ces exigences..

Pourquoi un enrochement cela n’a pas été fait sur un itinéraire aussi fréquenté que le pont de Baltimore, c’est une bonne questiona ajouté le professeur, mentionnant que, selon lui, c’est un problème de prévention qui n’a pas été pris assez strictement.

Au moment de mettre sous presse, six personnes étaient portées disparues dans la rivière Patapsco qui longe la métropole du Maryland.

Avec les informations de Mathieu Papillon et Éric Plouffe

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