Lors de la dernière séance, les élus de l’Agglomération du Grand Saint-Dizier, Der et Vallées, ont approuvé le Contrat de Ville « Engagement Quartiers 2030 » pour poursuivre le développement de Vert-Bois avec le soutien de l’État. Entrons dans les détails.
C’est en vigueur depuis le 25 mars et cette séance en Conseil d’agglomération (lire quotidien JHM du 24 avril). Le Contrat de Ville est reconduit pour une durée de sept ans, pour la période 2024-2030. Pour ce nouveau chapitre concernant le quartier prioritaire de Vert-Bois, des travaux de groupe – comme une réunion publique en octobre 2023 – ont été entrepris. De quoi définir les quatre enjeux stratégiques de ce nouveau Contrat de Ville, avec des éléments de réponse pour chacun.
1) Cadre de vie agréable
Le quartier s’est transformé depuis 40 ans, à tel point que les habitants parlent d’un « manque de repères ». Aujourd’hui, il n’en reste plus que 6 300, soit à peine plus du quart de la population. Et le changement se poursuit : des immeubles vieillissants sont rasés (Yonne, Loing…), d’autres sont modernisés (Héronne, Maldives). Et de nouveaux espaces verront le jour, comme le futur centre commercial, au cœur du Contrat de Ville, qui aura un rôle de « nouvelle centralité » et devra être « un lieu de rencontre ».
Pour proposer davantage de divertissement à l’échelle du quartier, des pistes consisteraient à aménager des espaces de jeux, à implanter un café communautaire, à réorganiser d’anciennes manifestations (carnaval, fête des voisins) ou encore à relancer les balades urbaines.
En matière de sécurité, la prévention de la criminalité est une priorité.
2) Bien grandir
Si les actions en cours (Programme de réussite éducative, Cité éducative, Clas…) sont satisfaisantes, le Contrat de ville souligne la nécessité de renforcer « la coordination de tous les acteurs ». Globalement, c’est une question de parents, même si le taux de parents isolés (35,7%) n’arrange pas les choses. D’où l’idée d’une « instance multipartenaire », animée par un coordinateur autour des enjeux de la parentalité. Toujours avec les parents, la co-construction de projets avec les écoles et les associations pourrait améliorer le regard et la connaissance de l’école de leurs enfants. Plus concrètement, l’attention sera portée à « prévenir la démobilisation scolaire » dès la maternelle.
3) Réduire et prévenir la vulnérabilité
Le Contrat Local Santé d’Agglomération (signé le 22 mars) doit renforcer la visibilité et la lisibilité de l’offre de soins sur le territoire. Contre l’isolement, notamment chez les seniors, des actions intergénérationnelles doivent être développées. Et pourquoi ne pas créer un « lieu de convivialité et de proximité » approprié ? Pour valoriser l’apprentissage du français proposé par plusieurs structures, le Contrat de Ville suggère de « déployer des actions permettant aux immigrés de comprendre leur environnement et les codes ». L’assouplissement des conditions d’accès (horaires, places d’urgence) aux services de garde, dans les structures collectives, est évoqué pour soulager les familles monoparentales. Sans oublier l’accès au numérique qui reste encore à démocratiser.
4) Favoriser l’insertion professionnelle
Le taux d’emploi est très faible (34,6%), alors que de nombreux jeunes sont perdus (20% des 15-24 ans ne sont ni aux études, ni en formation, ni en emploi). Il y a pourtant du potentiel, « l’offre de services en matière d’insertion est importante, et les caractéristiques des demandeurs d’emploi à Vert-Bois s’avèrent assez similaires ». D’où la proposition de créer un lieu interprofessionnel d’accueil, d’information et d’orientation des résidents, pour un meilleur accompagnement de toutes parts. Des formations à territorialiser, des actions de remobilisation professionnelle, un travail plus conséquent entre lycées et opérateurs d’insertion… Les axes sont nombreux.
Rendez-vous en 2030 pour faire le point.
Louis Vanthournout
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