Le blaireau d’Europe, animal plutôt mal-aimé ! Qui est-il ? – .

Le blaireau d’Europe, animal plutôt mal-aimé ! Qui est-il ? – .
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Victime d’une mauvaise réputation, le blaireau d’Europe est un animal mal-aimé qui fait l’objet d’une chasse injuste et cruelle. Il est cependant protégé dans de nombreux autres pays du continent qui ont compris les avantages de cet animal fouisseur et ingénieur. Si on l’accuse de ravager jardins et cultures, il est au contraire un allié précieux qui contribue à l’aération des sols, au développement des plantes et à la régulation des espèces nuisibles. Reconnaissable à sa fourrure grise rayée de noir et blanc, le blaireau est incompris pourtant très intéressant à connaître.

Le blaireau d’Europe : qui est-ce ?

Le blaireau d’Europe (Meles meles) est le plus grand des Mustélidés (Mustélidés) du continent et il appartient à l’une des quatre sous-espèces de blaireau eurasien. Avec sa magnifique fourrure grise aux bandes noires et blanches, cet animal de mauvaise réputation est pourtant présent dans notre pays depuis au moins 100 000 ans, et depuis près de 800 000 ans en Europe. Ce carnivore, qui appartient à la même famille que la belette, l’hermine, la martre, la mouffette, le vison et compagnie, se délecte de serpents, de petits rongeurs, de limaces, d’escargots, de vers de terre, mais aussi de champignons et de fruits secs.

Egalement connu sous les noms de blaireau commun, blaireau commun, blaireau ordinaire ou encore Tasson, le blaireau d’Europe est présent dans la plupart des pays européens, principalement en plaine. Cependant, on peut le rencontrer jusqu’à 2 000 mètres d’altitude. Notons également que sa présence est plus ou moins importante selon les régions.

A quoi ressemble le blaireau ?

Il est facile de reconnaître le blaireau. Il a un corps relativement allongé avec une croupe large. Sa fourrure raide et grise, rayée de blanc et de noir, lui donne l’apparence d’un petit ours. Cependant, il est noir sur le ventre et les pattes. Sa tête fine, au museau allongé et dotée de vibrisses sensorielles, est blanche et rayée de bandes noires sur les côtés. Le bout de sa queue et ses oreilles sont blancs. Au printemps, le blaireau mue et son pelage de bocal et de peluches pousse à l’automne.

Trapu, ses pattes sont relativement courtes et il ne mesure que 30 cm de haut au garrot et 90 cm de long en moyenne, pour un poids d’environ 15 kg à 20 kg. Cependant, ses pattes sont puissantes et robustes et lui permettent d’être rapide en cas de besoin. En fait, ils propulsent votre corps jusqu’à 30 km/h ! Il possède des griffes robustes et non rétractables.

Un animal nocturne et prudent

Essentiellement crépusculaire et nocturne, ce bel animal est doté d’un odorat très fin, près de 800 fois plus puissant que le nôtre, d’une ouïe et d’une vue excellentes qui, quant à elles, laissent à désirer, comme beaucoup d’animaux principalement fouisseurs.

En principe, entre les mois de mai et août, le blaireau sort de son terrier avant la tombée de la nuit. Grâce à son ouïe et son odorat, il scrute les environs à la recherche de prédateurs et d’autres dangers possibles avant de s’aventurer dehors. Entre novembre et février, il sort beaucoup moins. S’il n’hiberne pas, la nourriture est moins abondante et il préfère rester au chaud, se contentant des réserves de graisse qu’il a constituées au cours de l’été précédent. En effet, au début de l’hiver, il pèse environ 3 à 4 kg de plus.

Sur son territoire, le blaireau compte plusieurs prédateurs. Le renard, le lynx, le loup, le chien, mais aussi l’aigle et le grand-duc sont des dangers connus. Mais l’homme constitue l’une de ses principales menaces. Il arrive que des blaireaux soient tués par leurs parents, mais ce phénomène reste rare.

A l’état sauvage, le blaireau peut vivre une quinzaine d’années, et jusqu’à une vingtaine d’années en captivité. Or, plus d’un tiers des adultes perdent la vie, principalement des hommes, dans leur environnement naturel.

Reproduction de blaireau

Au sein des groupes, la hiérarchie est moyennement marquée. Ce sont généralement les dominants qui se reproduisent, mais ces animaux s’entraident le plus souvent, notamment les mères qui élèvent leurs petits et/ou ceux de leurs congénères.

Le blaireau atteint sa maturité sexuelle au début de sa troisième année de vie. Normalement, mâle et femelle s’accouplent entre janvier et mars, mais le blaireau peut également être réceptif à d’autres occasions au cours de l’année.

Le blaireau est souvent accouplé par plusieurs mâles avant de devenir mère. Un ovule fécondé peut être conservé plusieurs mois (jusqu’à 10 mois !) avant son implantation dans l’utérus – c’est ce qu’on appelle une ovo-implantation retardée. Cependant, une fois développé, la gestation est relativement rapide. Au bout de seulement deux mois (qui peuvent aller jusqu’à un an après l’accouplement), les 2 à 7 petits blaireaux qui composent la portée naissent aveugles et incapables de bouger. Très dépendants de leur mère qui les allaite pendant trois mois, ils grandissent à ses côtés, avec l’aide d’un mâle qui s’installe avec elle et qui s’est occupé d’installer le nid pour sa petite famille. Le couple reste alors uni et fidèle. Malheureusement, plus de la moitié des jeunes ne survivent pas à leur première année.

Le blaireau, un véritable ingénieur

L’environnement végétal du blaireau lui permet de trouver facilement sa nourriture comme les champignons, les racines, les baies et autres fruits secs, mais aussi les escargots, les limaces, les campagnols, les taupes, les grenouilles, les serpents, ainsi que les vers de terre.

Le blaireau installe ses galeries souterraines, qui peuvent descendre jusqu’à 4 ou 5 mètres sous terre, à proximité des bois, des haies et des bosquets, qui le cachent et le mettent hors de vue des promeneurs et de leurs prédateurs. Il a la particularité de produire des sécrétions odorantes à partir de ses glandes anales afin de marquer son territoire et ainsi repousser les blaireaux des autres clans. Curieusement, il peut partager ses terriers avec d’autres animaux comme des lapins ou des renards !

Ce fouisseur peut déplacer 40 tonnes de terre pour creuser ses galeries. Il est capable de réaliser entre 40 et 80 entrées qui mènent à son terrier principal, qui constitue son lieu de vie, et à plusieurs terriers secondaires. La famille s’installe au sein de ce réseau de galeries qui sert également de stockage de nourriture.

Le blaireau est très intelligent et il choisit toujours un environnement non inondable pour creuser son terrier. Ce creuseur hors pair sélectionne pour s’établir des endroits éloignés du passage, au sol meuble, bien drainé et regorgeant de vers de terre.

Il est intéressant d’observer la nature et les petits animaux évoluant en harmonie sous le couvert forestier. En effet, les blaireaux sont capables d’utiliser les terriers creusés par les renards, et à l’inverse, les pilets comme les lapins, les mouffettes et les chats des forêts peuvent profiter des galeries de blaireaux pour créer des abris, voire cohabiter en bonne harmonie.

Le blaireau est aussi appelé espèce ingénieur, car son activité et sa présence contribuent à modifier significativement son environnement.

Les blaireaux sont-ils nocifs pour le jardin ?

Un animal très mal-aimé…

Les blaireaux sont malheureusement des animaux de mauvaise réputation, et donc mal-aimés. Au cours des années 1970, de nombreuses campagnes de gazage ont été organisées pour détruire les terriers du blaireau et l’animal lui-même, accusé d’être porteur de la rage. En 1986, une campagne de vaccination est mise en place pour lutter contre la maladie et des vaccins sous forme d’appâts sont largement répandus au sein de leur habitat, contribuant ainsi à une protection massive des populations de blaireaux. .

Malgré ces agissements, ce grand mustélidé conserve une image indésirable. Activement recherché par les chasseurs, il évolue beaucoup moins en milieu ouvert que par le passé et préfère vivre caché dans les forêts, bois, bosquets et haies aménagées. Cependant, il fait toujours l’objet de la haine des chasseurs qui intensifient leur destruction d’année en année. En effet, déjà largement victime de la densification du trafic routier dans son bassin de vie, le blaireau est une triste victime de ces porteurs de fusils.

La chasse au blaireau est une activité désormais largement reconnue comme inutile et cruelle. Sous prétexte de réglementation – ce qui est erroné puisqu’il s’agit d’une chasse purement « de loisir » – ces animaux sont victimes d’horribles destructions. Chassés à coups de fusil, par des chiens de chasse, par déterrement ou autrement, les blaireaux, blaireaux et blaireaux sont ensuite tués à coups de pelles, de coups de pied, de pioches, de couteaux ou laissés à la merci des chiens qui les déchirent vifs.

Injustement considérés comme nuisibles – et même s’ils l’étaient, rien ne justifie un acharnement aussi cruel –, ils sont pourtant des animaux très sociables, paisibles et discrets, loin de l’image de ravageurs des jardins et des cultures que se font les chasseurs. collent à leur peau. Ils sont également accusés d’être porteurs de la tuberculose bovine, ce qui leur vaut les foudres des éleveurs. Protégés dans la plupart des pays européens, notamment en Belgique, ces mustélidés méritent ici vraiment d’être mieux connus. Espérons que la France évolue, s’informe aux bonnes sources et agisse pour protéger ces animaux incompris et pourtant utiles à nos écosystèmes.

Certes, le blaireau peut déplacer jusqu’à 40 tonnes de terre pour construire son terrier. Cependant, il fait beaucoup moins de dégâts que ne le prétendent ses détracteurs. Loin d’être aussi présent que les autres animaux, il peut en effet s’approcher des champs, attiré par les cultures céréalières, ou des potagers à la recherche de vers de terre. Cependant, sa population se régule très bien, entre la sécheresse, les prédateurs naturels, le trafic routier et les maladies qui se propagent dans ses rangs et son impact est limité.

…et pourtant très utile !

Vous n’êtes peut-être pas heureux de voir un blaireau errer près de chez vous. C’est pourtant bon signe, car sa présence témoigne d’une riche biodiversité ! En effet, les blaireaux peuvent ingérer jusqu’à 100 kg de vers de terre par an. Il y a donc de fortes chances que votre sol soit riche de ces petits acteurs de l’ombre, indispensables à la culture et à la bonne santé des sols. On observe donc rarement des vers et des blaireaux dans les champs et zones dégradés par la monoculture intensive et appauvris par les pesticides.

Le blaireau est un maillon alimentaire essentiel sur nos territoires. Il se plaît particulièrement dans de nombreuses espèces nuisibles au jardin, comme nous l’avons vu. De plus, cet ingénieur creuseur contribue à la bonne santé des sols. En creusant ses galeries, il aère la terre, il la retourne, il favorise la germination des plantes et arbres indigènes, il enterre d’autres graines qui promettent une germination future, il enrichit le sol en azote grâce à son urine et il contribue à la régulation de espèce envahissante simplement par sa présence. Apprenons à vivre en harmonie avec lui.

 
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