En pleine débâcle, Atos veut restructurer sa dette d’ici juillet

En pleine débâcle, Atos veut restructurer sa dette d’ici juillet
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Après des mois d’échec des différents plans de sauvetage, Atos vaut moins de 200 millions d’euros en Bourse mais vient d’enregistrer une perte abyssale de 3,45 milliards d’euros pour 2023. Déjà repoussée à deux reprises depuis février, la publication mardi 26 mars du rapport annuel Les résultats du groupe informatique français en difficulté surviennent après l’abandon de projets de ventes partielles, d’une part au milliardaire Daniel Kretinsky, et d’autre part à Airbus Go.

Contrat de dépréciation de la valeur de certains de ses actifs, le directeur général Paul Saleh a assuré lors d’une conférence téléphonique avec les journalistes que cette chute du résultat net est « responsable » mais n’entraîne pas de perte de trésorerie. Pourtant, avec un cash-flow négatif et 2,2 milliards d’euros de dette nette à fin 2023 – et même quelque 3,65 milliards d’euros de prêts et obligations à rembourser ou refinancer d’ici fin 2025 – l’entreprise annonce entrer en conciliation. procédure.

Procédure de conciliation

Nommée conciliatrice, l’administrateur judiciaire Hélène Bourbouloux continuera de diriger les négociations avec les créanciers du groupe déjà entamées depuis plusieurs semaines dans le cadre d’une procédure de mandat ad hoc. Paul Saleh espère trouver un « accord global » avec ses créanciers pour restructurer sa dette d’ici juillet 2024. L’entreprise présentera « les paramètres de son cadre de refinancement » la semaine du 8 avril.

Le chiffre d’affaires a atteint 10,69 milliards d’euros en 2023, contre 11,27 milliards l’année précédente. La perte finale est notamment liée à une dépréciation d’actifs de 2,6 milliards d’euros, la valeur d’Atos ayant chuté. En février, le groupe a retardé la publication de ses résultats pour pouvoir achever l’audit qui prenait en compte cette dépréciation.

Crise existentielle

Atos est en pleine crise. La semaine dernière, l’avionneur Airbus, qui s’était montré intéressé par l’activité big data et sécurité d’Atos, branche la plus rentable du groupe, a finalement quitté les discussions. En une séance mardi dernier, l’entreprise de 100 000 salariés a chuté de près de 20 %. Depuis le début de l’année, le titre a perdu 75 %.

Un précédent accord avec le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky avait déjà échoué il y a quelques semaines. Ce dernier s’était positionné pour racheter l’autre branche du groupe, l’activité d’externalisation, le métier historique d’Atos réuni sous le nom de Tech Foundations. Mais la pression des actionnaires et l’ombre d’un management extérieur à la France ont eu raison de l’opportunité.

Lundi, c’est le patron de Onepoint et premier actionnaire d’Atos, David Layani, qui a dévoilé son projet de redressement de l’entreprise. L’homme d’affaires de 41 ans, qui détient 11,4% du capital du groupe, réclame notamment la fin de la division des activités d’Atos et exige que les actionnaires et les créanciers réinjectent de l’argent frais. Une opération à laquelle il pourrait également participer, sans avoir précisé aucun montant.

“Pas de souci” pour les JO

Le PDG d’Atos, Paul Saleh, a déclaré mardi qu’il n’aurait « aucune inquiétude » concernant les Jeux Olympiques, alors que l’entreprise fait partie des acteurs technologiques retenus pour l’événement qui se déroulera du 26 juillet au 11 août. doit notamment assurer la sécurité de l’infrastructure informatique des JO de Paris et de toutes les opérations de cybersécurité.

Avec l’AFP et Reuters

 
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