Lérot, petit animal cousin du loir et rongeur nocturne

Lérot, petit animal cousin du loir et rongeur nocturne
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Le lerot commun (Eliomys quercinus) est aussi appelé loir des combles, car il appartient à la même famille de rongeurs nocturnes. Le lerot ne sortant que la nuit et étant menacé de disparition, il est rare de le rencontrer face à face. On l’entend cependant lorsqu’il s’installe dans les greniers des habitations, poussé vers les zones urbaines en raison de la disparition de son habitat naturel. Partons à la découverte de ce petit rongeur nocturne.

Le lerot : qui est-il ?

  • Commande : Rodentia
  • Famille : Gliridés
  • Genre : Eliomys
  • Espèces : Quercinus

Egalement connu sous les noms de lérot commun, lérot du lérot, loir des combles, liron, rat fruitier ou rat bayard, le lérot est un petit mammifère qui se distingue assez facilement des autres petits rongeurs par son pelage. En effet, les poils de son ventre sont blancs, ceux de son dos sont brun-gris et ses yeux sont cerclés de noir jusqu’à ses oreilles, qui sont assez grandes, lui donnant l’impression d’être masqué. Sa longue queue bicolore se termine par une petite brosse de poils noirs et blancs, sur une extrémité plus large qui le rend facile à reconnaître. Il faut savoir aussi que le petit animal est capable de se débarrasser de sa queue par un phénomène appelé autotomie, comme le fait le lézard, en cas de danger. Cependant, il ne repousse pas, contrairement à celui du petit reptile. Pourtant, cette capacité peut le sauver des griffes de ses prédateurs (la chouette hulotte, le chat sauvage, le renard ou encore la martre) et lui sauver la mise !

Le lerot mesure environ 11 à 15 cm (sans la queue) et pèse entre 40 et 140 grammes.

Un gros dormeur

Le lérot est un rongeur qui vit aussi bien dans les arbres qu’au sol. Il dort la majeure partie de la journée dans un nid qu’il fait dans un trou dans un arbre et ne descend au sol que pour chercher de quoi manger. Il peut lui arriver de s’installer dans les cavités des constructions humaines, les nichoirs d’oiseaux ou les fissures entre les rochers.

Dès que les températures commencent à baisser à l’approche de l’hiver, le lerot entre en hibernation. Si son corps se régule grâce à une sorte de thermostat interne qui lui permet de ne pas descendre en dessous d’une certaine température, près de la moitié des jeunes perdent la vie lors de leur premier hiver à cause du froid.

Un omnivore doté de redoutables incisives

Étant un rongeur, le lerot possède des dents pointues et de redoutables incisives. Ils sont habitués à manger des fruits, des baies, mais aussi des petits animaux (escargots, oiseaux, grenouilles, lézards…). Son régime omnivore se compose également de diverses graines et insectes. Il vit souvent autour des arbres fruitiers et du jardin, pour lui faciliter la tâche, mais aussi dans les greniers et les débarras !

En sortie d’hibernation, des cas de cannibalisme peuvent être observés. En effet, le lerot peut dévorer un congénère plus faible ou un rival lorsque commence la saison des amours.

Une de ses particularités réside dans ses déplacements qui se font presque toujours d’arbre en arbre, de support en support, et quasiment jamais au sol.

La reproduction du lerot

Avec une portée annuelle de deux à sept petits, il n’y a aucun risque de connaître une épidémie de ces rongeurs. Après trois semaines de gestation dans un nid sphérique douillet fait de feuilles, d’herbe, de mousse et de plumes, les bébés naissent roses et aveugles, les paupières fermées. Mesurant 4 cm de long, ils sont étonnamment très mobiles et poussent de petits cris très aigus. Très vite, leur corps se couvre d’un fin duvet gris clair, puis des cernes noirs apparaissent autour de leurs yeux. La mère allaite ses bébés pendant environ un mois puis ils sortent à ses côtés pour découvrir leur environnement et se l’approprier. Si le papa reste là quelques semaines, il ne s’occupe pas de sa famille.

Le lérot atteint sa maturité sexuelle au bout d’un an environ, sachant que ce petit animal vit trois à quatre ans tout au plus à l’état sauvage.

Où habite le lérot ?

Le lerot ne vit qu’en Europe et en Asie Mineure. On peut le rencontrer de la côte ouest jusqu’à l’Oural. Il est cependant absent des Balkans, de la Suède, de la Norvège et du Royaume-Uni. Il pousse dans les vergers, les parcs et les jardins. Il prospère également dans les bâtiments et les greniers abandonnés. En règle générale, il vit dans un espace vital qu’il défend ardemment face à ses congénères.

Il est également menacé par de nombreux prédateurs, comme les martres, les hiboux et les chats.

Le lerot, un rongeur peu apprécié pour les dégâts qu’il provoque

Durant l’été et jusqu’à la fin de l’hiver, le lérot peut s’installer dans des maisons de vacances, des granges ou encore des abris de jardin peu fréquentés et y créer un nid douillet. Ces rongeurs pénètrent parfois dans les greniers des maisons, mais leur présence devient vite inquiétante en raison du bruit qu’ils font la nuit, des déjections et traces d’urine qu’ils laissent partout et des dégâts qu’ils provoquent dans l’isolation.

Si vous stockez des fruits chez vous ou si vous possédez un verger, le petit rongeur se fera un plaisir d’y croquer ses dents. Idem si vous stockez des céréales.

Le lerot, une espèce menacée ?

Le lérot est certes un animal agaçant lorsqu’il provoque quelques dégâts, mais il est surtout incompris. Cette espèce protégée est en fort déclin. Elle a quasiment disparu d’Europe de l’Est et est de moins en moins visible sur le reste du continent. Il est difficile de comprendre précisément les raisons de ce déclin, mais la disparition de son habitat naturel (arbres creux et morts dans les forêts, bosquets, prairies, etc.), notamment due à la déforestation massive, joue un certain rôle dans ce déclin et tend à pour les rapprocher des jardins et des maisons.

Là-bas, les pesticides, la pollution et les pièges venimeux semblent avoir pris le dessus sur une bonne partie de ses effectifs.

Ainsi, dans une grande partie de son aire de répartition naturelle, elle est classée comme espèce quasi menacée sur la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

 
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