les puéricultrices reconnues coupables de « défaut d’entretien », elles bénéficient d’un simple sursis de peine

les puéricultrices reconnues coupables de « défaut d’entretien », elles bénéficient d’un simple sursis de peine
Descriptive text here

C’est avec une dignité qui suscite le respect que les parents et proches de la petite Ciena ont accueilli le jugement prononcé jeudi à 13h30 par le tribunal correctionnel de Charleroi. Sandrine, Lintia et Delphine sont condamnées pour ne pas avoir entretenu la petite Ciena. Cette dernière, âgée de 3 mois, a été retrouvée sans vie le 9 mai 2016 alors qu’elle avait rejoint la crèche Dourlet à Charleroi quelques jours auparavant. Le 11 mai 2016, Larissa (la mère du bébé) s’est présentée au commissariat avec en sa possession des éléments pouvant laisser penser que les puéricultrices de la crèche avaient fait preuve de négligence coupable. Ciena ne semble pas avoir bénéficié de l’attention particulière qu’un nouvel arrivant aussi jeune et fragile (Ciena souffrait d’un problème de régurgitation) devrait bénéficier d’une garderie…

Décès de la petite Ciena, 3 mois, à la garderie : le tribunal voulait entendre de nouveaux témoins

Face à la justice, trois puéricultrices ont été poursuivies pour non-assistance à personne en danger devant la justice. En janvier dernier, Sandrine, Lintia et Delphine se sont contredites, ont fait preuve d’une forme de mémoire sélective ou d’un brusque changement de version par rapport aux déclarations fournies aux policiers. Aucune des trois puéricultrices n’a bronché lorsqu’on lui a demandé qui avait mis Ciena sur le ventre pour sa sieste. Les nombreuses investigations demandées ont permis de déterminer que Ciena avait ingéré son dernier biberon à 10h45. L’enfant a été découvert mort vers 15h45. Selon l’expertise médicale, le décès de Ciena remonte au maximum à deux heures avant le découverte de l’enfant dans son lit en position couchée.

Depuis le 9 mai 2016, date du décès de leur fille Ciena, âgée de 3 mois, Enio et Larissa espèrent obtenir des réponses sur les circonstances de cette mort suspecte. ©DR

Le jugement est très clair

Le jugement rendu jeudi après-midi est très clair et met en avant plusieurs choses : «Ciena est décédée de ce que l’on appelle dans les milieux médicaux le « syndrome de mort subite du nourrisson ». Si diverses manquements ont eu lieu de la part des trois prévenus, les éléments du dossier ne permettent pas d’attribuer un éventuel lien de causalité avec le décès du mineur. Cette dernière était également incapable de se retourner seule dans son lit et a donc été volontairement placée par un tiers dans le lit sur le ventre. Finalement, pendant près de trois heures, aucun des prévenus n’a réellement surveillé la petite fille..» Sandrine et Delphine ont reconnu avoir entendu un ronflement vers 15h15, sans réagir alors qu’entendre un tel bruit chez un enfant de cet âge n’est pas normal, a rappelé l’un des experts interrogés par la justice.

Après près d’une demi-heure de lecture, le tribunal correctionnel de Charleroi a finalement requalifié la prévention de la non-assistance à personne en danger en défaut d’entretien. Les trois puéricultrices ont fait preuve de négligence envers Ciena, mais aucun lien entre leur négligence et le décès ne peut être établi. Chacun des prévenus savait que la petite Ciena était sur le ventre, sans qu’aucun d’eux ne réagisse. En raison de l’ancienneté des faits, Sandrine, Lintia et Delphine obtiennent un simple sursis de peine de 3 ans.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Fête du Citoyen dans le quartier Est de Blois : un franc succès
NEXT les ossements de l’enfant ont été retrouvés dans « une zone déjà inspectée »