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À Castemayran, dans le Tarn-et-Garonne, un père de cinq enfants a été écroué après de nouvelles violences conjugales. Il a également jeté des excréments sur sa compagne. Cette dernière n’a pas porté plainte. Le quadragénaire sera jugé le 1er mars 2024. En attendant son procès immédiat, l’accusé a été placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Beausoleil, à Montauban.
“Je m’en veux, je suis prêt à faire une prise de sang chaque semaine.” Le visage cramoisi, les larmes perlant sur son visage jovial, un homme de 42 ans originaire de Castelmayran, père de cinq enfants, est prêt à tout promettre aux juges du tribunal judiciaire de Montauban pour ne pas retourner dans sa cellule.
Jugé en comparution immédiate pour nouvelles violences conjugales ce lundi 5 février 2024, le quadragénaire est sous le coup de sa première nuit passée en détention.
Effrayé, l’accusé a du mal à suivre les conseils de son avocat qui lui ordonne de demander le renvoi de son dossier afin de préparer sa défense.
“Je ne sais pas”, répond-il lorsque la présidente Audrey Trafi lui demande à nouveau s’il souhaite être jugé maintenant ou plus tard.
En sanglotant, il suivit finalement son conseil. Le renvoi étant légal, le tribunal n’a plus qu’à statuer sur le maintien en détention ou la libération sous contrôle judiciaire jusqu’au procès. Déjà condamné en juin dernier pour des violences sur ses enfants âgés de six à quinze ans et leur mère, l’accusé a peu de chances d’éviter d’ici là la détention provisoire.
Ses confidences l’achèveront. “Je l’ai appelée, tout allait bien, elle avait besoin que je lui dise comment allumer la chaudière”, raconte sans sourciller le quadragénaire, reconnaissant avoir téléphoné en prison à la victime juste avant son accouchement. procès.
Avec de tels aveux, le procureur de la République exige sans surprise le maintien en détention afin « d’éviter la récidive ». «C’est gênant de s’être attachée à elle», reconnaît Mme Séverine Lheureux, remplaçante d’une collègue toulousaine.
Après 45 minutes de réflexion, le tribunal a reporté le procès au 1er mars 2024 en maintenant le père en détention à la maison d’arrêt de Beausoleil.