Un avocat de Quimper jugé par le tribunal judiciaire de Brest pour escroquerie

Un avocat de Quimper jugé par le tribunal judiciaire de Brest pour escroquerie
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L’escroquerie à l’assurance, reprochée à l’homme de 57 ans présent ce jeudi 28 septembre 2023 devant la barre du tribunal judiciaire de Brest, a été commise du 12 mars au 23 novembre 2015 et a été commise à Quimper. Mais le statut d’avocat du prévenu dans cette ville a permis de transférer l’affaire devant le tribunal de Brest.

154 463 € escroqués à l’assureur

Sans être assisté d’un avocat, le quinquagénaire nie avoir fraudé son assurance en déclarant des objets volés d’une valeur de 154 463 €, à la suite d’un « pseudo-vol ». Cette dernière observation, qu’autorise le président Xavier Jublin, s’appuie sur le dossier fourni, constitué non pas par la police mais par un détective privé engagé par la compagnie d’assurance. La somme perçue par l’accusé était en effet justifiée par des œuvres d’art. Pourtant, celui qui a partagé la vie du prévenu en 2015 a dénoncé les manœuvres frauduleuses après leur séparation.

Une perquisition notamment, menée chez « un client » de l’avocat, a montré que celui-ci cachait des cartons. Une preuve parmi d’autres qu’il n’explique pas, se perdant dans des explications contradictoires. Le magistrat s’est également étonné que la plainte ait été déposée six jours après les faits. Les réponses qui frisent l’arrogance ne sont guère surprenantes, au vu de la déclaration de son ex-compagne, à qui il impute la fraude lorsqu’elle rappelle : « Il dit toujours qu’il est trois fois maître : en tant qu’avocat, au titre de maître de conférences à la faculté de droit et maître des lieux ! « .

Les réquisitions du parquet retenues

Une phrase que l’avocat de l’assureur répète volontiers pour conclure : « Mais aujourd’hui, il a trouvé en vous son maître, Monsieur le Président, tant votre enquête sur l’affaire a été brillante ! « . Les débats ont duré plus de trois heures. La représentante du parquet, Solenn Brilland, ne désapprouve pas en demandant une peine d’emprisonnement de 18 mois accompagnée d’un sursis probatoire de deux ans, avec obligation de payer le trésor public, de rembourser la partie civile, outre une amende de 10 000€. Son casier judiciaire compte trois condamnations. Au terme d’une interminable plaidoirie du prévenu, fustigeant la concubine d’hier et la justice d’aujourd’hui, la sanction tombe : une peine de prison avec sursis de 18 mois, assortie de l’amende demandée par le ministère public. Appeler ou pas ?

 
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