Près de Nice. Colère après les intempéries en Vésubie : « On perd tous les habitants »

Près de Nice. Colère après les intempéries en Vésubie : « On perd tous les habitants »
Près de Nice. Colère après les intempéries en Vésubie : « On perd tous les habitants »

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Manon Reinhardt

Publié le

25 juin 2024 à 16h01

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Encore. La vallée de la Vésubie, située à 1h30 de Nice (Alpes-Maritimes), a été une nouvelle fois confrontée à d’importantes inondations ce lundi 24 juin 2024 en fin de journée. Deux infrastructures temporaires ont été emportées par les eaux, trois sont submergées.

Le parc Alpha et le secteur Deloutre à Saint-Martin-Vésubie, qui regroupe une vingtaine de riverains, sont à nouveau coupés du monde. Les élus et les habitants s’expriment ils en ont marre sur la lente reconstruction depuis le passage de la tempête Alex, il y a presque 4 ans.

« Des infrastructures temporaires qui ne tiennent pas »

La reconstruction des vallées, après le passage des tempêtes Alex puis Aline, est une question épineuse. En 4 ans, les habitants de la Vésubie ont été confrontés à plusieurs inondations, dont celle qui a provoqué la mort de 10 personnes le 3 octobre 2020.

Alors que les communautés se déchirent et que des enquêtes judiciaires sont menées pour des soupçons de malversations, les citoyens souffrir de cette situation avec des infrastructures jugées « inadaptées ».

C’est ce qu’a dénoncé Thierry Ingigliardi, adjoint au maire de Saint-Martin-Vésubie chargé de la reconstruction, le BFM Nice Côte d’Azur ce mardi matin après les nouvelles inondations.

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C’est toujours pareil, ce sont les infrastructures temporaires qui ne tiennent pas. Nous, la population et la mairie, en avons marre de ces travaux qui sont faits pour durer quelques jours.

Thierry Ingigliardi sur BFM Nice Côte d’Azur

Adjoint au maire de Saint-Martin-Vésubie chargé de la reconstruction

” C’est insupportable “

La tempête Aline, en octobre 2023, avait déjà détruit de nombreuses structures provisoires. L’inondation a même emporté des bus.

Mais le ras-le-bol est général. L’élu poursuit auprès de nos confrères : « Nous avons des ouvrages qui ont été construit il y a moins de deux mois et ils ont encore disparu. Pour nous, ce n’est plus possible. Là où je me trouve actuellement, c’est la 4ème fois que nous subissons les mêmes dégâts.

Mais comment expliquer cet énième dommage ? Thierry Ingigliardi estime que la météo n’est pas entièrement responsable.

Ce n’est pas une tempête, c’est juste de la pluie, mais comme toutes les infrastructures ne sont pas adaptées pour le moment, les dégâts sont tout à fait prévisibles. Avec 50 mm d’eau, soit pratiquement rien, tout est détruit. C’est donc insupportable. Les gens en ont marre, nous perdons tous les habitants, imaginez vivre ici où à chaque fois qu’il pleut toutes les routes disparaissent.

Thierry Ingigliardi sur BFM Nice Côte d’Azur

Adjoint au maire de Saint-Martin-Vésubie chargé de la reconstruction

“C’est l’heure de se réveiller”

Sur les réseaux sociaux, les messages de soutien affluent. Certains habitants s’en servent également pour lancer un cri du coeur. C’est le cas de Clément, dont la publication a été commentée et partagée à de nombreuses reprises sur Facebook.

Il fait directement appel à Gaël Nofri, chargé de la mobilité au sein de la Métropole et candidat dans la 5e circonscription des Alpes-Maritimes, dont fait partie la vallée, aux élections législatives anticipées.

Un message public signé « un Vésubien qui en a marre ».

Le préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh, était à Saint-Martin-Vésubie ce mardi. Sur les spécificités de ce territoire et le changement climatique.

Le pont submergé du lac Boréon

Pour le moment, plusieurs routes sont fermées à la circulation. A commencer par le Boréon, « le pont du lac en train d’être submergé », relate la commune de Saint-Martin-Vésubie. Le pont Maissa a résisté et reste accessible. Les voitures peuvent conduire “jusqu’à 3 ponts seulement”.

Deux passages à gué ont cédé, trois ponts ont été ensevelis sous les eaux. Au total, 52 personnes ont été évacuées « préventivement », dont 4 enfants, selon un dernier bilan des pompiers, tous « sains et saufs ».

Les victimes bloquées devront attendre avant que les routes puissent rouvrir. Réouverture espérée “dans les jours à venir” par la mairie. Thierry Ingigliardi l’assure à nos confrères : “Partout où les travaux sont définitifs, nous n’avons absolument aucun problème”.

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