La plateforme musicale Deezer propose chaque jour environ 10 000 titres entièrement générés par l’IA. Il entend supprimer les contenus parasites et protéger les droits des utilisateurs.
« 10 % du contenu quotidien livré » est entièrement généré par l’IA, c’est ce qu’indique la plateforme musicale ce vendredi. Un titre sur dix posté sur Deezer est du bruit ou une fausse chanson générée par l’intelligence artificielle (IA), qui prétend avoir mis en place un « outil avancé » pour les détecter. « Environ 10 000 leads entièrement générés par l’IA sont envoyés chaque jour sur la plateforme »» a déclaré Deezer dans un communiqué.
Deezer tire cette conclusion après un an de déploiement de la technologie qu’il a conçue en interne et qui a abouti à « une demande de deux brevets » fin décembre. Cette technologie permet, selon l’entreprise, de « détecter spécifiquement le contenu généré par l’IA sans nécessiter une formation approfondie sur des ensembles de données spécifiques ».
L’enjeu pour Deezer est de mieux rémunérer les artistes en supprimant les contenus parasites. Les personnes qui les mettent en ligne, sans être musiciens, peuvent prétendre à une rémunération, alors que seuls les comptes d’utilisateurs artificiellement créés à cet effet les écoutent. « L’intelligence artificielle continue de perturber de plus en plus l’écosystème musical, avec une quantité croissante de contenus IA »a souligné le PDG Alexis Lanternier, cité dans le communiqué.
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Celui-ci veut aller plus loin : « À l’avenir, nous avons l’intention de développer un système de balisage pour les contenus entièrement générés par l’IA et de les exclure des recommandations algorithmiques et éditoriales. ». Par ailleurs, Deezer explique avoir « vise à continuer à développer les capacités de sa technologie pour inclure la détection des voix générées par les deepfakes »à savoir des imitations indétectables par l’oreille humaine.
la Sacem, qui défend les intérêts des musiciens en France, le français Deezer, l’un des concurrents du numéro un mondial du streaming musical, Spotify, a annoncé mi-janvier un changement de son modèle de rémunération. Il s’agissait de mieux récompenser les artistes moins écoutés mais avec une plus grande diversité d’auditeurs.
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