Xiaomi fait son entrée sur le marché des smartphones flip, le premier modèle pliable du constructeur à arriver ici. Avec le Mix Flip, son objectif est clair : concurrencer le leader du marché, Samsung. La question est de savoir si cette première tentative est une réussite.
Même si les smartphones pliables ont encore du mal à convaincre les consommateurs – notamment en raison de leur prix – cela n’empêche pas de plus en plus de constructeurs de tenter l’aventure. Dans le cas de Xiaomi, le constructeur chinois a opté pour la version à clapet – appréciée des jeunes et surtout plus accessible – plutôt que « pliable » pour son premier modèle pliable sur le marché européen.
Un produit améliorable
Par son format, impossible de ne pas le comparer aux autres modèles du marché, à savoir le Galaxy Z Flip 6 de Samsung et le Razr Ultra 50 de Motorola. Et pour cette première tentative du constructeur chinois, force est de constater que le Xiaomi Mix Flip reste sur les rangs, avec un design très proche de celui des deux autres – sinon la taille et l’emplacement de ses deux capteurs.
Le Xiaomi Mix Flip est l’entre-deux parfait avec à la fois des bords droits, comme sur le Samsung Z Flip, et des coins arrondis, comme sur le Motorola, mais toujours plus prononcés. Un compromis qui n’en reste pas moins appréciable puisque cela lui confère à la fois un toucher premium tout en étant tendance et agréable en main.
Pour un premier essai, Xiaomi livre un produit particulièrement bien fini. Son appareil ne présente pas pas d’espace entre les deux parties de l’écran une fois plié. Preuve d’un certain savoir-faire. Il ne faut pas oublier que si le Mix Flip est le premier smartphone flip du constructeur, ce n’est pas son premier modèle pliable. En Chine, Xiaomi a déjà sorti plusieurs générations de « Fold ».
La charnière nous a quand même quelque peu déconcertés, car elle tremblait selon l’angle.. L’appareil a parfois tendance à se fermer tout seul si on l’ouvre simplement un peu, entre 0 et 45 degrés. Un point qui ne joue pas en sa faveur puisqu’il lui donne un côté bien « moins cher » que les deux autres. On se demande si la charnière tiendra le coup – même si Xiaomi l’assure.
Enfin, autre point faible, le Xiaomi Mix Flip ne dispose d’aucune certification IP, contrairement, là encore, à ses concurrents, ce qui en fait un appareil fragile dans divers environnements.
Un bel écran interne et un second bien conçu
Sans marquer une révolution, le Xiaomi Mix Flip présente son propre écran externe. Avec son deux gigantesques capteurs qui occupent donc une grande partie de sa surface, l’espace d’exposition est limité et surtout divisé en deux parties. Encore, il parvient à afficher une grande quantité d’informations et de notifications. Et comme l’écran prend beaucoup de place, vous pouvez facilement naviguer dans les fenêtres et les applications. On peut cependant lui reprocher de n’autoriser qu’un petit nombre d’applications sur sa face externe, là où le Z Flip de Samsung fait mieux par exemple.
-Côté qualité d’affichage, bien qu’il s’agisse d’un écran secondaire, Xiaomi a tout de même mis le paquet (1392 x 1208 pixels, OLED et taux de rafraîchissement LTPO de 120 Hz) pour une expérience satisfaisante.
A l’intérieur, on retrouve un bel écran d’une diagonale de 6,86 pouces, 2912 x 1224 pixels, avec un taux de rafraîchissement LTPO de 120 Hz. Autrement dit, un écran des plus premium, tant sur le papier que dans la pratique. Il est effectivement très beau, en plus d’être suffisamment lumineux pour être utilisé au soleil.
Fluide, mais chaleureux
Là encore, Xiaomi n’a pas lésiné sur les efforts pour se mesurer aux autres smartphones flip déjà bien implantés sur le marché en choisissant ce qui se faisait de mieux sur le marché… au moment de sa sortie. Le Mix Flip intègre ainsi un Snapdragon 8 Gen 3, ainsi que 12 Go de RAM et 512 Go de stockage. De de quoi s’assurer en toutes circonstances, notamment dans les tâches du quotidien. Lors de séances longues et intenses, il présentait une surchauffe et donc une diminution des performances.
De beaux clichés et une autonomie à revoir
Point faible des appareils de ce type, la partie photo du Xiaomi Mix Flip s’est révélée satisfaisante. Avec ses deux capteurs de 50 mégapixels – dont un téléobjectif plutôt qu’un grand angle – et un partenariat signé avec l’expert photo Leica, le téléphone propose des clichés détaillés, avec des couleurs fidèles dans de bonnes conditions d’éclairage. Dans un environnement plus sombre ou simplement la nuit, les résultats sont corrects, avec parfois beaucoup de bruit numérique.
Enfin, une autre faiblesse majeure des smartphones pliables est l’autonomie. Ici, Xiaomi marque des points puisqu’il a opté pour une batterie de 4780 mAh, supérieure à celle de ses concurrents. Sauf que, en pratique, le Mix Flip ne s’est pas révélé plus endurant que cela. Ça a duré la journée, mais c’est tout.
A noter cependant que contrairement au Galaxy Z Flip 6, il est fourni avec un chargeur, comme le Razr 50 Ultra de Motorola, d’une puissance de 67 W. Une puissance qui permet de le recharger complètement en moins d’une heure.
Conclusion
Pour une première incursion sur le marché des smartphones flip, Xiaomi frappe fort et livre un candidat capable de concurrencer le leader du marché, le Galaxy Z Flip de Samsung. Sans apporter de révolution, le Xiaomi Mix Flip (1 300 €) est sérieux, avec un design bien pensé, de belles finitions, mais surtout de belles performances. Côté photo, le premier smartphone flip de Xiaomi est à la hauteur, sans être parfait. Il n’est cependant pas exempt de défauts. On peut en effet lui reprocher une charnière branlante qui lui fait perdre des points, l’absence de certification IP, une autonomie en dessous de ses concurrents et une surchauffe rapide en cas d’usage intensif. Des points qui devront être améliorés si Xiaomi veut réellement renverser le leader du marché, Samsung.
