Ils s’envoleront pour Mayotte ce mardi 21 janvier. Huit heures par jour pendant deux semaines, les techniciens d’Enedis Franche-Comté travailleront à réparer le réseau électrique de l’île, partiellement détruit par le cyclone Chido. Objectif : réapprovisionner tous les ménages avant de rentrer.
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Décollage de Paris pour un réveil dans l’hémisphère sud. Après la protection civile jurassienne, des techniciens d’Enedis Franche-Comté partent en renfort à Mayotte, ce mardi 21 janvier. Dix d’entre eux travaillent dans le Doubs, quatre dans le Jura.
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Ils font partie des 2 500 membres de la Force d’intervention rapide en électricité (FIRE) d’Enedis (filiale d’EDF). Professionnels habilités à intervenir dans les régions touchées par les aléas climatiques pour réparer le réseau et rétablir l’électricité.
Lorsque le cyclone Chido a frappé Mayotte en décembre, Enedis a constitué une cellule de crise, proposant aux salariés de s’y rendre en renfort. Saïd M’combani s’est porté volontaire. Le technicien travaille à l’agence Miserey-Salines, dans le Doubs. Un engagement personnel évident, puisqu’il a lui-même grandi et vécu à Mayotte, dans le village de Mtsahara, à l’extrême nord de l’île.
Après la tempête, Saïd M’combani a suivi de près l’actualité à Mayotte, où vit encore une partie de sa famille. Connecté à son île via son smartphone, il a pu observer “l’état du réseau électrique” dans des vidéos postées sur les réseaux sociaux.
J’ai vu les difficultés rencontrées par nos amis d’EDM. Ça me donne envie d’aller les aider.
Saïd M’combani, Enedis technician
L’Électricité de Mayotte (EDM) est le producteur, distributeur et gestionnaire local d’électricité. Mais sa masse salariale n’est pas suffisante compte tenu de l’ampleur des dégâts. A Mayotte, oui 80% des lignes haute tension sont enterrées et indemnes, les lignes basse tension du département ont été fortement endommagées par le cyclone.
-Le travail à accomplir est donc conséquent : deux fois plus important celle de Saint-Martin, en 2017, après le passage de l’ouragan Irma, pourtant le plus puissant jamais enregistré dans l’Atlantique, according to the local antenna of France Télévisions Mayotte la 1ère.
C’est pourquoi des techniciens Enedis, venus d’autres régions de France, sont sur place depuis le 20 décembre. Certains ont sacrifié Noël pour donner un coup de main à leurs homologues mahorais. Une fois rentrés, ils transmettent les informations aux nouvelles cohortes, afin de les préparer au mieux.
Saïd M’combani n’a qu’un souci, celui de retrouver son département défiguré. Concernant sa mission, il sait “préparé” : « Enedis est une entreprise habituée à gérer des situations de crise ». De quoi le faire s’envoler sereinement vers son île, dont il n’aura malheureusement que peu de temps pour profiter, avec 8 heures de travail par jour.
« Les organismes sont rapidement testés dans les zones humides et lors des périodes de fortes chaleurs »commente Jean-Christophe Walliser-Klein, responsable de la cohorte. Ensuite les techniciens travailleront “principalement le matin”. Ils vivront « dans des conditions très précaires ».
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Sa cohorte, la troisième et dernière dépêchée sur place, a pour mission de rétablir l’électricité dans tous les foyers mahorais. Plongés dans le noir depuis plus d’un mois et demi, certains habitants s’impatientent. Le 15 janvier, des citoyens de Labattoir, dans la Petite-Terre, ont bloqué une route pour montrer leur désarroi.
Lors de sa visite sur l’île fin décembre, le Premier ministre François Bayrou avait fixé la date limite à fin janvier. Fort des retours du terrain, Jean-Christophe Walliser-Klein espère que l’objectif sera atteint avant le retour de sa cohorte le 5 février.
Entraide, rencontre avec la population… Quoi qu’il en soit, l’expérience unique de ces techniciens sur place constitue déjà « une fierté pour ceux qui reviennent »et « une envie de le vivre » pour ceux qui partent.
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