le satellite à la recherche d’une nouvelle Terre

le satellite à la recherche d’une nouvelle Terre
le satellite à la recherche d’une nouvelle Terre

Existe-t-il des planètes autres que la Terre propices à la vie dans l’Univers ? Depuis la découverte de la première exoplanète il y a 30 ans, près de 5 700 planètes ont été identifiées en dehors de notre système solaire, et la liste ne cesse de s’allonger. Mais aucun, jusqu’à présent, ne remplit toutes les conditions essentielles à la vie. Avec ses caméras, le satellite Plato (pour PLAnetary Transits and Oscillations of stars), développé par l’Agence spatiale européenne, a pour mission de retrouver ces nouvelles Terres… habitables. Le satellite est actuellement en construction.

Avant d’entrer dans l’immense salle blanche, la salle où le satellite est assemblé et testé, il est indispensable de s’équiper : « La poussière ne doit pas rentrer à l’intérieur. prévient Catherine Vogel, responsable du programme Plato chez l’industriel Thales Alenia space. Ainsi tout le personnel travaillant en salle blanche doit être équipé d’une casquette, d’un couvre-barbe, d’une blouse et de surchaussures. »

Il faut éviter que le moindre grain de poussière ne bloque la machinerie complexe du satellite. ” Il faut savoir que ce satellite parcourt cinq fois la distance Terre-Lune et qu’il doit être entièrement autonome », poursuit le chef de projet.



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Pour le moment, des tas de câbles et de matériel informatique s’échappent d’un module en cours d’assemblage. Bientôt, 26 caméras de haute précision seront ajoutées. Une fois dans l’espace, ils auront environ 200 000 étoiles dans leur viseur pendant 2 années consécutives. ” Un défi technologique est de pouvoir pointer les étoiles sans bouger, avec une précision qui équivaudrait à tenir un grain de sable dans la main, en visant ce grain de sable avec un laser à une distance d’un kilomètre. », explique Catherine Vogel.

Le tout sous d’énormes contraintes de température qui ne doivent pas perturber les instruments. ” Lorsque le spécimen est dans l’air, il sera soudainement chauffé par le soleil. Du coup, il sera caché. Résultat, vous aurez tout le - des effets de chaud et de froid, entre -94 degrés et +163 degrés », détaillé Sébastien Guerrere, responsable du générateur solaire.

Devant une immense capsule, ce dernier teste le bouclier thermique qui protégera le satellite : « En fermant le grand couvercle, nous créerons un vide et nous pourrons élever l’enceinte à des températures très élevées ou très basses, dans des conditions proches de ce que nous verrons dans l’espace. »

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« ÔNous cherchons vraiment à trouver des planètes similaires à la Terre.

Une fois en orbite, Platon doit être capable de repérer les infimes ombres des planètes lorsqu’elles passent devant leur soleil et de réaliser toute une série de mesures pour dire si elles peuvent potentiellement être habitables, résume Catherine Vogel. ” La vie ailleurs signifie des planètes qui se trouvent dans des zones où il y a potentiellement de l’eau. Il ne faut donc pas être trop près de votre soleil car sinon toute l’eau s’évaporera et vous brûlerez. Il ne faut pas être trop loin car sinon tout gèle, décrit le chef de projet. Nous cherchons donc vraiment à trouver des planètes similaires à la Terre. Nous sommes aujourd’hui au début d’une grande ère de découvertes. Je pense que nous essayons tous de déterminer si nous sommes les seuls, et la probabilité que nous soyons les seuls diminue de plus en plus à mesure que nous en découvrons davantage. »

Le satellite doit être lancé fin 2026, avec, espère-t-elle, les premières découvertes en 2027.

À écouter dans Autour de la questionJusqu’où le télescope spatial James Webb nous mènera-t-il ?

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