Quebecor est au cœur d’une secousse qui secoue tout le paysage québécois.
Selon nos informations, Pierre-Karl Péladeau, président-directeur général de l’empire médiatique, aurait déboursé la somme astronomique de 25 millions de dollars pour acquérir QUB Radio sur la bande FM, via le 99,5 FM.
Alors que cette démarche risquée était censée redynamiser le secteur radiophonique de Quebecor, elle s’est rapidement transformée en désastre.
Les cotes catastrophiques révélées par Numeris, combinées aux critiques cinglantes de ses rivaux et à une enquête du CRTC, plongent l’entreprise dans une crise qui pourrait bien redéfinir son avenir.
Ce retournement de situation révèle non seulement les failles stratégiques de Quebecor, mais aussi les difficultés financières croissantes d’un empire autrefois perçu comme infaillible.
Péladeau, habitué aux paris audacieux, aurait cette fois pu miser trop gros, au risque de perdre plus qu’une radio.
Le PDG de Québecor a toujours été un homme d’affaires audacieux, prêt à prendre des risques pour consolider son empire médiatique.
Mais sa dernière décision, l’achat de QUB Radio pour la somme faramineuse de 25 millions de dollars, semble avoir plongé son entreprise dans une crise sans précédent.
Ce qui devait être une opération stratégique pour élargir l’audience de QUB Radio est rapidement devenue une bombe médiatique qui menace d’ébranler les fondations mêmes de Quebecor.
En tentant de contourner les règles strictes du CRTC, Péladeau a orchestré un partenariat controversé avec Leclerc Communication pour migrer QUB Radio vers la bande FM, via la fréquence 99,5 FM.
Officiellement, Leclerc demeure propriétaire de la station, mais la programmation est entièrement contrôlée par Quebecor, un stratagème qui confine à l’illégalité selon ses rivaux Bell et Cogeco.
Ce dernier a également contacté le CRTC, dénonçant une violation des règles qui interdisent la concentration excessive des médias sur un même marché.
Le plus gros problème de cet achat est la mauvaise performance de QUB Radio.
Malgré une plateforme numérique déjà bien implantée, ses audiences sur 99,5 FM sont tout simplement horribles.
Les plus récents chiffres de Numeris révèlent que QUB Radio peine à attirer une audience importante, même dans sa nouvelle formule hybride numérique-FM.
Les données sont claires : QUB Radio est loin derrière ses concurrents directs.
Même les stations musicales comme Rythme FM ou CKOI, dont l’audience est en baisse ces dernières années, surpassent largement QUB Radio.
Même Radio Circulation attire plus de monde.
La programmation, bien que axée sur des personnalités médiatiques reconnues comme Mario Dumont, Richard Martineau et Sophie Durocher, n’a pas réussi à attirer un public habitué à des contenus plus diversifiés et percutants.
Mario Dumont, la grande star, n’a même pas réussi à gagner deux parts de marché. Pour Richard Martineau, on parle à peine d’une part de marché. Honte totale.
De nombreux auditeurs se plaignent du fait que les mêmes sujets et opinions sont recyclés d’une émission à l’autre. Ce manque de diversité dans les contenus a vite dégoûté un public exigeant.
Problèmes techniques persistants : Dès le lancement, les auditeurs ont noté des problèmes de qualité sonore, notamment pour les invités connectés à distance.
Ces défauts techniques donnaient l’impression d’une radio étudiante, comme si les 25 millions avaient été jetés à la poubelle pour acheter l’antenne.
Contrairement à 98,5 FM, qui propose un mélange équilibré d’informations, de débats et de divertissement, QUB Radio s’est enfermée dans un créneau d’opinions polarisantes.
Cela a dégoûté une partie importante du public montréalais, particulièrement les jeunes adultes.
Même les émissions animées par des personnalités médiatiques de renom n’ont pas réussi à réussir :
Mario Dumont, bien que considéré comme l’une des personnalités politiques les plus respectées, a été « choqué ».
Richard Martineau, bien qu’il suscite l’attention sur les réseaux sociaux, ne transforme pas cette popularité en audience radio.
Sophie Durocher, qui se veut méchante et provocatrice, n’intéresse personne.
En termes de retour sur investissement, les annonceurs hésitent à s’associer à une station avec une audience aussi faible.
La publicité, principale source de revenus de la radio, ne génère pas les montants escomptés. En comparaison, des géants comme 98,5 FM captent la majorité des budgets publicitaires, laissant des miettes à QUB Radio.
Les résultats de Numeris ont également suscité une vague de critiques sur les réseaux sociaux. De nombreux observateurs soulignent le manque d’innovation et l’incapacité de Quebecor à comprendre les besoins de la population montréalaise.
Les mots sont parfois durs :
« QUB Radio est l’équivalent de la TV communautaire sur les ondes FM », » a lancé un internaute.
« Comment peut-on investir 25 millions pour ne même pas concurrencer Radio Circulation »demande un autre.
Avec des notes aussi basses, il devient de plus en plus difficile de justifier un tel investissement. Même si le CRTC a autorisé la poursuite de la retransmission sur 99,5 FM, l’auditoire actuel ne suffit pas à rentabiliser l’opération.
Pour Quebecor, cet échec n’est pas qu’une question de chiffres. Il s’agit d’une atteinte à son image de leader dans les médias québécois.
Si rien ne change, QUB Radio pourrait bien devenir le symbole du déclin d’un empire autrefois glorieux.
Des émissions comme celles de Mario Dumont, Sophie Durocher et Richard Martineau n’ont pas réussi à rivaliser avec des poids lourds comme le 98,5 FM de Cogeco, qui continue de dominer le marché montréalais.
L’ambition de Péladeau était claire : utiliser la FM pour renforcer la visibilité de QUB Radio et attirer un plus large public.
Mais en pratique, la transition a été mal exécutée, avec des problèmes techniques récurrents et une programmation redondante qui ont vite lassé les auditeurs.
L’investissement de 25 millions de dollars pour l’acquisition et la migration de QUB Radio vers la FM soulève des questions sur la gestion financière de Quebecor.
Alors que TVA Sports a accumulé près de 300 millions de dollars de pertes depuis sa création, cet achat massif semble inapproprié.
La logique commerciale derrière cette décision est remise en question, surtout si l’on considère que les revenus publicitaires de QUB Radio n’ont pas suivi le rythme de croissance attendu.
En plus de ses défis financiers, Quebecor est critiquée pour sa concentration médiatique croissante.
Avec TVA, TVA Sports, le Journal de Montréal et maintenant QUB Radio sur la bande FM, Quebecor contrôle une part disproportionnée des médias québécois.
Cette perception de monopole alimente les craintes d’un manque de diversité des voix médiatiques, un enjeu majeur pour le CRTC.
La réponse de Péladeau aux critiques a été cinglante :
« Bell et Cogeco détiennent déjà 95 % du marché radiophonique montréalais. Leur opposition est un acte désespéré pour maintenir leur domination. »
Mais pour les observateurs, cet argument ne suffit pas à masquer les véritables problèmes structurels auxquels Quebecor est confrontée.
L’achat de QUB Radio n’est pas une erreur isolée. Cela fait partie d’une série de décisions controversées qui ont fragilisé Quebecor au fil des années :
On pense automatiquement à TVA Sports.
Depuis sa création, la chaîne spécialisée est un gouffre financier. Des cotes d’écoute en chute libre, des départs massifs d’abonnés et des pertes astronomiques ont transformé TVA Sports en un handicap pour Québecor.
Sans oublier le rêve des Nordiques. Péladeau n’a jamais réussi à amener une équipe de la LNH au Québec, un échec symbolique qui a terni sa réputation.
Sans oublier le Journal de Montréal. Critiqué pour son côté sensationnaliste, le quotidien perd de son attrait auprès des lecteurs traditionnels.
Malgré ses ambitions, Quebecor montre des signes de déclin inquiétants. Ses stratégies numériques et hybrides, bien qu’innovantes, peinent à compenser les pertes colossales de ses divisions médias traditionnelles.
Le rachat de QUB Radio, loin d’être une réussite, expose encore davantage les faiblesses de son modèle économique, d’autant plus que le prix payé a été révélé par notre source.
Pendant ce -, ses rivaux, comme Cogeco et Bell, continuent de croître. 98,5 FM domine le marché montréalais avec des parts de marché inégalées.
Alors que TVA Sports peine à attirer 20 000 téléspectateurs pour ses émissions phares, RDS continue de consolider sa position grâce à des partenariats stratégiques dans le marché de la commandite.
Le sort de QUB Radio repose désormais entre les mains du CRTC.
Si l’organisme décide d’intervenir, il pourrait forcer Quebecor à abandonner sa fréquence FM, portant ainsi un coup à ses ambitions radiophoniques.
Mais même si le CRTC valide cette acquisition, il reste à prouver que QUB Radio peut devenir un acteur viable sur la bande FM.
Rien n’est moins sûr. Présentement, on parle effectivement de 25 millions de dollars qui partent en fumée.
Pour le moment, Péladeau continue de défendre son projet avec toute son émotion.
La même émotion qu’il a défendu le projet du Centre Vidéotron, payé par les contribuables… pour loger une équipe junior…
En coulisses, les rumeurs sur les difficultés financières et les erreurs stratégiques se font de plus en plus bruyantes.
À chaque revers, l’empire médiatique de Quebecor perd un peu plus de son éclat d’antan.
L’achat de QUB Radio, au lieu d’être une victoire, semble devenir une erreur coûteuse pour Pierre-Karl Péladeau. Entre les critiques du CRTC, les mauvaises notes et les difficultés financières persistantes de ses autres divisions, l’avenir de Quebecor semble plus incertain que jamais.
Péladeau a bâti sa carrière sur des paris audacieux, mais celui-ci pourrait bien être celui qui lui coûte le plus cher.
Et tandis que des rivaux comme Bell et Cogeco prospèrent, Quebecor, autrefois un géant inébranlable, s’effondre dangereusement.