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Le lancement d’un satellite depuis le centre spatial chinois de Xichang a provoqué la panique chez les habitants des environs, samedi 22 juin. Une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux montre d’énormes débris de la fusée tomber près des habitations.
Cette fois, le danger est venu du ciel. Et plus précisément, de la fusée qui a décollé samedi du centre spatial de Xichang (Chine), révèle Futura SciencesLe premier étage du lanceur est tombé dans une zone densément peuplée, provoquant la fuite des habitants qui craignaient pour leur vie, comme le montre une vidéo vue plusieurs millions de fois sur les réseaux sociaux.
Les lancements de satellites contribuent à faire avancer la science. Mais ce qui se passe sur Terre après le décollage d’une fusée est rarement connu du grand public. Le lanceur est composé de plusieurs étages, dont le premier, qui contient les boosters – les réservoirs de carburant qui fournissent la poussée nécessaire pour libérer l’engin de la gravité terrestre – se détache quelques minutes après le décollage.
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Habituellement, ces éléments retombent sur Terre en mer ou dans des zones désertiques pour éviter une catastrophe. Mais ce n’est pas ce qui s’est passé lundi. Le site de lancement chinois de Xichang est construit à proximité de zones densément peuplées et les débris sont tombés près du village de Guiding, dans la province du Guizhou, qui abrite plus de 3 millions d’habitants. En revanche, la fumée orange dégagée par le réservoir provient de la combustion d’un carburant très polluant et toxique, désormais utilisé uniquement dans les fusées chinoises d’ancienne génération.
L’incident n’a heureusement pas fait de victime, mais il pose question sur les mesures de sécurité en vigueur. Les décollages depuis cette base chinoise se multiplient, et avec eux, ces incidents. Les autorités locales émettent régulièrement des ordres d’évacuation. Mais la population, sans doute par ignorance, ne suit pas les recommandations, ou très rarement.
Collaboration franco-chinoise
Le satellite lancé par la mission Svom a été placé en orbite à 600 kilomètres de la Terre. L’objectif scientifique est de détecter dans l’espace des « sursauts gamma », des explosions extrêmement puissantes qui devraient permettre d’en apprendre davantage sur l’histoire de l’Univers.
Certains des instruments embarqués à bord de l’observatoire ont été conçus par plus d’une centaine d’ingénieurs du CNES de Toulouse. Ce projet d’envergure est le fruit d’une collaboration entre la France et la Chine débutée en 2006. Une « aventure humaine » saluée par les chercheurs.
