Le cardinal rouge a choisi le Québec comme patrie et voici pourquoi

Le cardinal rouge a choisi le Québec comme patrie et voici pourquoi
Le cardinal rouge a choisi le Québec comme patrie et voici pourquoi

La population de cardinaux, cet oiseau au plumage écarlate, a explosé au Québec au cours des 25 dernières années grâce aux nombreuses mangeoires que les gens accrochent dans leur cour.

C’est après avoir suivi 41 cardinaux volant d’arbre en arbre dans différents environnements pendant huit mois qu’une biologiste de l’Université McGill a fait cette observation dans le cadre d’une recherche qu’elle mène actuellement.

«Je m’attendais à ce que les cardinaux s’installent dans de grands espaces verts en milieu urbain, mais j’ai remarqué que leur territoire pouvait se limiter à une toute petite superficie, souvent une simple cour ou même un balcon où se trouve une mangeoire», explique Anne-Marie Cousineau. , étudiant à la maîtrise au laboratoire d’ornithologie nordique Kyle Elliott.


La chercheuse Anne-Marie Cousineau avec le tout premier sujet de recherche, une femme cardinale du Nord. Photo Barbara Frei.

Photo provided by Anne-Marie Cousineau

Le changement climatique, la pollution et l’étalement urbain semblent avoir eu un effet positif sur cette espèce présente uniquement sur le continent américain.

Espèce presque invisible sous nos latitudes il y a une cinquantaine d’années, le cardinal roux s’est remarquablement adapté au sud du Québec, où il a connu la plus forte croissance démographique du continent.

Selon l’Atlas des oiseaux nicheurs du Québec, sa population a augmenté de 700 % en 25 ans.

Tendance inversée

En Amérique du Nord, un quart des oiseaux ont disparu depuis les années 1970, mais le cardinal connaît une tendance inverse. Cependant, peu de recherches sont menées sur les raisons de ce phénomène, notamment en dehors des périodes de nidification, rappelle M.moi Cousineau.


Cardinal rouge mâle avec son petit sac à dos et une antenne émettrice. L’appareil tombe tout seul au bout de quelques mois. Photo Barbara Frei

Photo provided by Anne-Marie Cousineau

C’est à l’aide d’un capteur radiofréquence que la chercheuse a pu réaliser sa première année d’études. Les 41 cardinaux, hommes et femmes, ont été capturés à Sainte-Anne-de-Bellevue, où se trouve l’observatoire ornithologique associé à l’université. L’étudiante a fixé une antenne radio sur le dos des animaux, ce qui lui a permis de suivre les oiseaux à distance.

Trois groupes ont été relâchés dans deux banlieues et au centre-ville de Montréal puis suivis afin de documenter leurs déplacements et leur alimentation.


Photo provided by Anne-Marie Cousineau

Même si les résultats ne sont pas encore définitifs, le chercheur a remarqué que le groupe lâché dans un environnement fortement urbanisé n’a pas mis longtemps à trouver de quoi se restaurer. Des mangeoires remplies de graines de tournesol ont été rapidement repérées. « Entretenir une mangeoire devient un facteur de survie pour cette espèce qui s’adapte bien à un petit écosystème », poursuit-elle.

Recherche unique

La deuxième année de collecte de données débutera à l’automne prochain, faisant de cette recherche la première sur le cardinal rouge couvrant une aussi longue période au Québec.

La méthode développée pour retracer le parcours des oiseaux était innovante et pourrait donner lieu à une publication scientifique. « Les gens étaient surpris de me voir me promener en ville avec une antenne parabolique capable de capter les fréquences radio. Cela m’a permis de faire de l’éducation civique », commente le chercheur.

LE CARDINAL ROUGE EN BREF

Présent dans l’est du continent américain du Bas-Saint-Laurent jusqu’au Mexique.

Le cardinal rouge (Cardinal Cardinal) possède un pelage rouge vif, sa face noire et sa crête qui rappelle le galère de l’homme d’Église. Moins pétillante, la femelle orange est tout de même plus colorée que la plupart des oiseaux d’ici.

Avec son bec puissant, ce granivore ouvre facilement les graines de tournesol noires, son repas préféré en milieu urbain.

L’accès à la nourriture lui donne la possibilité de rester avec nous l’hiver, dont il ne se prive pas.

Le couple donne naissance à une couvée de trois ou quatre œufs à la fin du mois d’avril et les oiseaux sont indépendants au bout de 65 jours. Les couples peuvent avoir une deuxième, voire une troisième couvée si les conditions sont réunies.

 
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