Une passion pour le recyclage qui devient une entreprise unique en Amérique du Nord

Une passion pour le recyclage qui devient une entreprise unique en Amérique du Nord
Une passion pour le recyclage qui devient une entreprise unique en Amérique du Nord

Ecorad est une entreprise spécialisée dans la remise à neuf et l’électrification de radiateurs en fonte. Le fondateur, Pierre Lemieux, a démarré l’entreprise à Saint-Jean-Port-Joli en 2008, même s’il s’intéressait déjà à ces procédés depuis de nombreuses années. Depuis, les techniques qu’il a développées avec son équipe se démarquent et Ecorad grandit. En 2021, l’entreprise décide de demeurer à Saint-Jean-Port-Joli, mais de déménager dans une nouvelle usine. Le bâtiment de 19 000 pi2 a été conçu avec Art Massif de Saint-Aubert et présente une structure en bois. La particularité de cette construction, selon M. Lemieux, c’est qu’une grande partie du bâtiment est réalisée et décorée avec des matériaux qui ont été recyclés. Cela montre que le recyclage n’est pas seulement la base des produits que l’entreprise remet à l’état neuf, mais fait même partie de l’ossature de l’usine qui abrite ses activités.

Le fondateur explique que, dès son enfance, il a été sensibilisé à la récupération par son père avec qui il partait en tournée pour récupérer les objets qui avaient été jetés à la poubelle afin de les restaurer ou de leur donner une seconde vie. Plus tard dans sa vie, il s’intéresse plus particulièrement aux radiateurs en fonte, des objets qui ne fonctionnent plus pour beaucoup et qui sont de plus en plus remplacés par de nouveaux appareils électriques.

Pour M. Lemieux, les radiateurs en fonte ne sont pas seulement utiles, ils sont aussi de véritables œuvres d’art. En effet, lorsque l’on restaure ces appareils parfois abandonnés ou mal entretenus ces dernières décennies, il est possible de retrouver des modèles de belle facture. M. Lemieux explique qu’à l’époque les moules qui servaient à former ces radiateurs étaient conçus à partir d’une structure de bois qui avait été travaillée par des artistes. De plus, les méthodes utilisées pour éliminer ces appareils sont souvent très nocives pour l’environnement et la santé des travailleurs concernés. Il trouve donc déplorable de ne pas récupérer ces objets pour le côté écologique, mais aussi pour leur valeur artistique.

400 visiteurs

Le 1er juin dernier avait lieu la première journée portes ouvertes organisée par l’entreprise depuis sa fondation en 2008. M. Lemieux explique que, même si ses procédés de restauration semblent de plus en plus connus en Amérique du Nord, ils sont peu connus. Dans la région. L’équipe a donc souhaité faire visiter sa nouvelle usine et montrer les différentes étapes que traversent les radiateurs chez Ecorad.

Les gens ont d’abord découvert les équipements utilisés pour déplacer ces objets dont le poids peut varier entre 400 et 1 000 livres et qui ne se trouvent pas toujours au premier étage. Ils ont ensuite visité l’entrepôt dans lequel sont actuellement classés plus de 3 200 radiateurs. Ce n’est qu’une partie du stock d’Ecorad, puisqu’un autre entrepôt aux États-Unis en contient également environ 3 000. Les visiteurs ont ensuite pu découvrir les différentes étapes de la restauration, comme le décapage, le démontage, la finition, etc. Il a également été possible de découvrir le procédé d’électrification développé par l’entreprise afin de rendre ces appareils plus adaptés à une utilisation dans des bâtiments modernes.

Même si M. Lemieux était là pour répondre aux questions des gens, il souhaitait rester davantage dans l’ombre lors de ces portes ouvertes pendant que son équipe guidait les visiteurs. Il souligne après tout qu’il prépare sa succession et qu’il a toute confiance dans la dizaine de salariés qui se sont lancés à ses côtés dans l’aventure que représentait Ecorad.

 
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