un portage presque parfait dans le Japon féodal

Pour rappel, c’est aussi à Nixxes que l’on doit l’excellent portage d’Horizon Forbidden West, autre titre particulièrement attendu sur la plateforme. Et force est de constater que le studio nous gâte une nouvelle fois avec un travail d’expert, permettant aux joueurs PC de découvrir sous sa forme la plus belle et la plus poétique ce très bon jeu Sucker Punch, qui n’a visiblement pas grand chose à offrir. envier un certain Assassin’s Creed Shadows à venir, en attendant une suite. Alors laissez-nous composer pour vous un haïku en l’honneur de cette version PC presque aussi tranchante qu’une lame de katana de Ghost of Tsushima.

La poésie du Japon féodal dans sa beauté presque parfaite

Déjà sur PS4, Ghost of Tsushima nous émerveillait par sa superbe direction artistique, dépeignant la vision de Sucker Punch d’un Japon féodal relativement fidèle tel un superbe tableau se déplaçant au gré du vent. La console a cependant eu quelques difficultés à lui rendre justice, avec de nombreux sacrifices notamment sur la distance d’affichage, la netteté des textures et la fluidité. Les choses se sont nettement améliorées sur PS5 avec le Director’s Cut. Certaines traces des limites de sa grande sœur subsistaient cependant encore.

Avec la version PC, Nixxes exploite l’énorme potentiel de la plateforme pour abattre la plupart de ces barrières telles des rangées de bambous sous l’assaut d’un katana. L’île de Tsushima nous montre ses magnifiques décors à perte de vue avec un clipping quasiment nul et une fluidité omniprésente jusqu’en 4K (à condition bien sûr d’avoir une configuration suffisamment solide). Petit bémol cependant : plusieurs textures ont malheureusement assez mal vieilli depuis l’ère PS4, malgré les efforts évidents du studio pour les effacer sur ordinateur. Même constat pour les animations faciales et la gestuelle des personnages, aujourd’hui un peu robotisées.

Cependant, là où ce port impressionne, c’est la qualité exquise de l’éclairage et des effets de lumière, malgré l’absence de lancer de rayons. Du matin au crépuscule, Ghost of Tsushima est vraiment magnifique, le soleil projetant ses rayons sur ces somptueux paysages représentant le Japon féodal pour en extraire toute la poésie substantielle. Nous avons d’ailleurs régulièrement utilisé et abusé de la présence bénéfique du mode Photo pour tenter de capter toute la majesté propre à la méditation. Ce n’est malheureusement plus le cas la nuit, où la lumière de la Lune, les quelques lumières et lanternes éparses ne parviennent pas à repousser une obscurité qui ternit assez fortement cette empreinte transcendante. Et c’est justement là que réside le problème du jeu de Sucker Punch : avec une certaine emphase sur l’infiltration, de nombreuses séquences se déroulent une fois le soleil couché, nous empêchant donc d’apprécier pleinement son monde ouvert pittoresque. On pourrait aussi critiquer un cycle jour/nuit passant de l’un à l’autre trop rapidement à notre goût. Rien que quelques mods, véritable valeur ajoutée pour les jeux informatiques, ne régleront probablement pas le problème, cela dit.

La direction artistique et les effets de lumière sont transcendés sur la version PC. © Geralt de Reeves pour Gameblog

Des ajustements aussi fins qu’une lame de katana

En parlant de paramètres, port PC oblige, cette version de Ghost of Tsushima assure que nous pouvons configurer notre expérience sur mesure. Contrairement à son homologue d’Horizon Forbidden West, on notera l’existence d’un mode Ultra pour certaines options, permettant aux joueurs les mieux équipés de pousser tous les potards à fond. Cela gommera notamment, comme évoqué plus haut, le fait que certaines textures rappellent pourtant qu’il est initialement sorti sur PS4.

Tout ce que l’on attend d’un jeu PC moderne digne de ce nom est là. DLAA, DLSS, FSR et Intel XeSS sont là pour garantir de meilleures performances sans trop compromettre la qualité visuelle globale. La génération d’images est également incluse. Les possesseurs d’écrans larges et ultra-larges pourront enfin les exploiter à leur plein potentiel. Nixxes gâte donc les joueurs sur ordinateur de tous bords, malgré le fait que le jeu soit sorti il ​​y a quatre ans. Un bel effort qui mérite d’être salué.

Les réglages graphiques sont légion. A noter la présence de certaines options dans Ultra. © Geralt de Reeves pour Gameblog

Optimisation exemplaire sur PC pour Ghost of Tsushima

L’ancienneté certaine du jeu original assure cependant une optimisation maîtrisée de Ghost of Tsushima dans sa version PC. Celui-ci est également compatible avec le Steam Deck, pour les joueurs nomades qui souhaitent emmener Jin Sakai et le Japon féodal de Sucker Punch dans leurs propres voyages. Le titre peut y fonctionner de manière très fluide, sans avoir à faire trop de sacrifices dans les paramètres graphiques.

Le jeu n’est donc pas excessivement exigeant, du moins pour en profiter en 1080p à 60 FPS. Encore un bon point, qui permet à ceux qui n’ont pas de PS4/PS5 de profiter sans trop se ruiner tout en profitant visuellement de cette exclusivité Sony, très attendue par les fans du Pays du Soleil Levant ou les fans d’Assassin’s Creed.

Il est également important de vous parler de notre configuration utilisée dans le cadre de ce test :

  • Carte graphique : RTX 4080 SUPER
  • Processeur : Ryzen 7 7800X3D
  • RAM : 32 Go DDR5 6 000 MHz

Une machine, vous en conviendrez, extrêmement musclée, qui nous a permis de jouer à Ghost of Tsushima à fond en 1440p avec un frame rate par seconde ne descendant jamais en dessous de 120 FPS. Et autant dire que l’expérience s’est révélée être un véritable bonheur dans de telles conditions. Jin Sakai répond avec une totale fluidité et une réactivité extrême à nos commandes, aussi bien dans des combats dignes d’un samouraï exaltant que dans des phases d’infiltration aussi incisives que jouissives. On peut d’ailleurs remercier la présence de NVIDIA Reflex pour minimiser la latence d’entrée.

A noter que, même si cette version PC supporte naturellement à la fois la manette et le combo clavier/souris, les commandes sont nettement plus adaptées à l’utilisation de la première option. Malheureusement, la diversité des touches n’est pas des plus ergonomiques sur le clavier/souris. Si toutefois vous souhaitez être le meilleur archer du Japon, la précision imparable de la souris sera clairement votre meilleure alliée comparée à la visée bien plus approximative des sticks analogiques.

Que vous possédiez une PS5 DualSense ou tout autre modèle, vous pourrez mieux apprécier le gameplay solide de ce jeu d’action/infiltration en monde ouvert. Gageons même que tout sera plus agréable sans une tablette tactile beaucoup trop sensible à notre goût. Le simple fait de le toucher gâchait parfois de manière frustrante des combats ou des séances d’infiltration sans accroc jusqu’à ce que Jin Sakai commence soudainement à s’incliner. En revanche, vous ne bénéficierez pas du retour haptique, qui fait encore son petit effet à chaque instant passé sur Tsushima. A noter que nous souffrions également d’un bug particulièrement gênant : lorsque nous provoquions des adversaires, il nous était dans certains cas impossible de maintenir le bouton enfoncé pour tenir notre katana prêt à être dégainé.

Même sur PC, le gameplay est mieux apprécié avec la manette. © Geralt de Reeves pour Gameblog

Avant de conclure, il convient de s’arrêter un instant sur le cas du mode coopération Legends. Actuellement, il n’est pas obligatoire de lier votre copie du jeu à un compte PSN. Cependant, cela empêche d’y jouer avec les utilisateurs PS4/PS5. Suite à la polémique autour de Helldivers 2 pour des raisons similaires, Sony a néanmoins pris la décision de retirer la version PC de Ghost of Tsushima des quelque 170 pays où son réseau n’est pas disponible. Si cette restriction a été levée dans certains territoires depuis le lancement du port, ce n’est pas le cas partout, au grand désarroi de leurs habitants qui ne possèdent pas de PlayStation et sont malheureusement privés de ce petit bijou.

 
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