les mammouths étaient-ils déjà chassés pour leur ivoire par les humains ? – .

les mammouths étaient-ils déjà chassés pour leur ivoire par les humains ? – .
les mammouths étaient-ils déjà chassés pour leur ivoire par les humains ? – .

Les humains préhistoriques ont-ils tué des mammouths pour récupérer leur ivoire et en fabriquer des outils, il y a plus de 10 000 ans ? C’est ce que suggère une étude, qui reste toutefois prudente, car les preuves volées par les chasseurs d’ivoire modernes font défaut.

Les humains ont coexisté avec les mammouths à l’époque préhistorique. C’est ce que représente l’étude d’un cimetière de mammouths trouvé en Sibérie, datant de Il y a 13 700 à 11 800 ans. Là où les historiens pensaient que les humains avaient seulement collecté l’ivoire de ces gigantesques pachydermes pour les transformer en outils des années après leur mort, les chercheurs suggèrent qu’il existait bel et bien un cohabitation entre les deux espèces. Malheureusement, les meilleures preuves de ces relations ont été volées par les chasseurs d’ivoire.

« Cimetière » de mammouths ou « usine » d’ivoire ?

Le cimetière de Berelekh, perdu au milieu de la toundra de l’extrême nord, à 60 km du village le plus proche, a été découvert dans les années 1970. Les archéologues y ont trouvé les ossements d’au moins 156 mammouths. Mais pendant longtemps ils se sont posé la question de savoir pourquoi ils tous morts au même endroit. Extinction de masse? Conséquences d’une inondation ? Cimetière où ils vont mourir ? En fin de compte, aucune de ces hypothèses n’est correcte, selon les travaux du chercheur Vladimir Pitulko de l’Académie russe des sciences.

L’étude, publiée dans la revue Examens scientifiques du Quaternaire, suggère que les humains sont responsables. Durant cette période, en effet, un réchauffement climatique s’est produit qui nous aurait permis de côtoyer ces énormes bêtes, qui peuvent vivre dans un climat beaucoup plus glacial et inhospitalier. Nos ancêtres, qui vivaient à proximité de ces colosses, ne les auraient pas forcément tués, ni récupéré leurs carcasses, pour leur viande (en tout cas, aucune trace de festin n’a été retrouvée à Berelekh). Mais ils l’ont certainement fait au moins pour récupérer l’ivoire de leurs défenses. La malédiction que subissent aujourd’hui les éléphants, persécutés par les braconniers pour cet or blanc, remonte donc à la préhistoire, même si à l’époque, l’attraction était sûrement plus pratique que monétaire.

Chasse au mammouth organisée

Selon le Dr Pitulko, trois quarts les os appartenaient à les femelles, ce qui voudrait dire qu’ils étaient préférés par les humains, soit parce qu’ils constituaient des cibles plus faciles, soit parce que leurs défenses plus droites étaient plus appréciées que celles, courbées, des mâles. Son équipe a constaté que les ossements, accumulés à un certain endroit du cimetière, se trouvaient à proximité du lieu qui semble avoir été habité par l’activité humaine, où ont été retrouvés des éclats d’ivoire, signe qu’il avait été travaillé, sculpté, transformé en outil.

Ce site, écrivent les spécialistes, aurait pu être bien plus révélateur si des dizaines de défenses du site de Berelekh n’avaient pas été volées et vendues, notamment à la fin des années 1940. D’autres « cimetières » de mammouths ont également été découverts ailleurs en Sibérie, et notamment sur le site de Yana, ce qui peut aussi témoigner d’une véritable chasse au mammouth organisée.

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