EKA 2024. 07 – 14h03
Alors que les épreuves finales du baccalauréat débutent le 18 juin par la philosophie, les élèves du lycée Bernat-Etxepare dénoncent les difficultés liées à cet examen et se positionnent contre son passage.
Une quarantaine d’élèves du lycée Seaska Bernat-Etxepare de Bayonne se sont rassemblés vendredi 7 juin à 10 heures devant leur établissement. Ils ont protesté contre l’examen du baccalauréat dont les épreuves finales auront lieu du 18 juin au 3 juillet.
Depuis plusieurs années, le lycée immersif se bat pour permettre à ses élèves de passer les tests en basque car « c’est un désavantage de les passer en français, car on a tout appris en basque depuis qu’on est petite », explique Maika. , un élève de deuxième année.
Mais cette fois, les étudiants d’Etxepare réclament un système d’éducation sociale, dans lequel il n’y aurait pas d’évaluation comme le baccalauréat. « Que ce soit en basque ou en français, nous ne voulons pas passer le baccalauréat », confirme Ainara Larralde, étudiante en dernière année.
Outil de filtrage social
« Baxoari Ez » (non au baccalauréat, en basque) était le slogan scandé dans les rangs. Les lycéens dénoncent les méthodes d’évaluation du baccalauréat, qui créent des inégalités entre les élèves. Cet examen est considéré ” un outil de filtrage social ». Ceux qui ont des difficultés se retrouvent vite exclus du système éducatif, avec une épreuve unique qui ne correspond pas forcément à tous les élèves.
De plus, ils dénoncent le caractère compétitif et individualiste de l’examen, au lieu d’encourager la solidarité et l’entraide entre les étudiants. Enfin, le baccalauréat met beaucoup de pression sur les élèves, ce qui peut mettre en péril leur santé mentale. Ils réclament un système d’évaluation sociale qui ne sépare pas les étudiants et qui ne compromet pas leur état psychologique.
