OpenAI, entre nouvelles plaintes et accord de licence avec le Financial Times

OpenAI, entre nouvelles plaintes et accord de licence avec le Financial Times
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Si la semaine a débuté avec l’annonce d’un accord de licence avec le Financial Times lui permettant d’exploiter ses contenus, OpenAI a été une nouvelle fois la cible de nouvelles plaintes. Lundi, l’association autrichienne NOYB (None Of Your Business) a demandé une enquête sur le traitement des données personnelles et des mesures pour assurer le respect du RGPD. Le lendemain, huit journaux américains du même groupe déposaient plainte pour violation des droits d’auteur contre la start-up et Microsoft.

2023 a été une année de batailles juridiques pour OpenAI et s’est terminée pour elle par une nouvelle plainte : celle du New York Times. Le journal l’a accusé d’avoir violé le droit d’auteur en exécutant des modèles tels que GPT-4 sur ses publications sans autorisation, lui faisant perdre des milliards de dollars.

OpenAI s’est défendu de vouloir braquer les éditeurs et les créateurs, se disant prêt à collaborer avec eux »afin qu’ils bénéficient d’une technologie d’IA avancée et d’un nouveau modèle de revenus ».

La start-up a cherché à s’adresser à différents médias pour que les réponses apportées par les versions payantes de ChatGPT soient actuelles et produites légalement. Elle a ainsi signé un accord avec le groupe de presse allemand Axel Springer après avoir conclu un partenariat avec Associated Press en juillet 2023. Plus récemment, en mars dernier, c’est avec le quotidien français Le Monde que le premier accord a été signé. signé en parallèlement à un partenariat avec le groupe de presse espagnol Prisa Media.

Collaboration avec le Financial Times

C’est le Financial Times lui-même qui a annoncé un accord de licence avec OpenAI et un partenariat stratégique pour développer de nouveaux produits et fonctionnalités d’IA pour ses lecteurs.

Elle déclare également avoir acquis l’accès à ChatGPT Enterprise pour tous ses employés afin que « ses équipes connaissent bien la technologie et peuvent bénéficier des gains de créativité et de productivité rendus possibles par les outils OpenAI ».

L’article cite John Ridding, PDG de FT Group :

« Il s’agit d’un accord important à plusieurs égards. Cela reconnaît la valeur de notre journalisme primé et nous donnera un premier aperçu de la manière dont le contenu est présenté par l’IA. Nous sommes depuis longtemps un leader en matière d’innovation dans les médias d’information, pionniers du modèle d’abonnement et des technologies d’engagement, et ce partenariat nous aidera à rester à l’avant-garde des développements dans la manière dont les gens accèdent à l’information et l’utilisent.

La plainte des journaux américains pour violation du droit d’auteur

Si certains quotidiens se disent prêts à négocier, certains refusent de laisser OpenAI explorer et collecter des données sur leurs contenus, comme la BBC, CNN ou Reuters.

Il en va de même pour le New York Daily News, le Chicago Tribune, l’Orlando Sentinel, le Sun Sentinel de Floride, le San Jose Mercury News, le Post, l’Orange County Register et le St. Paul Pioneer Press, huit journaux appartenant à Alden Global. Capital. Ils accusent OpenAI d’avoir copié illégalement des millions de leurs articles pour entraîner ses modèles, sans compensation financière, tout comme Microsoft, qui aurait fait de même pour Copilot.

Ces conflits médiatiques en cours mettent en évidence les défis complexes auxquels l’industrie de l’IA est confrontée pour équilibrer l’innovation technologique, la protection des droits d’auteur et une rémunération équitable pour les créateurs de contenu.

La plainte de NOYB

Organisation à but non lucratif basée à Vienne, en Autriche, Noyb vise à faire respecter les droits à la vie privée et à la protection des données personnelles. Lorsqu’une personnalité publique n’a pas pu faire corriger la date de naissance incorrecte par OpenAI, elle a déposé une plainte auprès de l’autorité autrichienne de protection des données. Il lui a demandé d’enquêter sur le traitement des données personnelles par OpenAI et de lui imposer une amende pour garantir sa future conformité au RGPD.

Le RGPD exige que les sur les individus soient exactes et qu’ils aient un accès complet aux informations stockées et à leur Source, ce qu’OpenAI reconnaît lui-même ne peut pas faire. La start-up aurait pourtant déclaré que «“L’exactitude des faits dans les grands modèles de langage reste un domaine de recherche actif.”

Maartje de Graaf, avocat spécialisé en protection des données chez Noyb, commente :

« Inventer de fausses informations est déjà problématique en soi. Mais lorsqu’il s’agit de fausses informations sur des personnes, les conséquences peuvent être graves. Il est clair que les entreprises ne sont actuellement pas en mesure de garantir que les chatbots tels que ChatGPT respectent le droit européen lors du traitement des données sur les individus. Si un système ne peut pas produire des résultats précis et transparents, il ne peut pas être utilisé pour générer des données sur les personnes. La technologie doit suivre les exigences légales, et non l’inverse ».

 
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