Désextinction
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En combinant les gènes propres à l’espèce préhistorique et ceux d’un éléphant, Colossal Biosciences espère, d’ici 2027, recréer une forme de vie de l’animal disparu. L’entreprise vante les conséquences climatiques bénéfiques de ce projet, qui soulève cependant de nombreuses questions éthiques.
Dans un laboratoire ultramoderne, des scientifiques fabriquent un œuf avec de l’ADN extrait d’un fossile et redonnent vie à une espèce animale disparue il y a des milliers d’années. Les bêtes préhistoriques ressuscitées sont relâchées dans une région qui ressemble à leur habitat naturel… Parc jurassique, cette histoire se termine très mal. La société Colossal Biosciences estime au contraire que c’est effectivement une bonne idée, à condition que l’on ne cherche pas à ramener des dinosaures mais des mammouths inoffensifs. Depuis trois ans, cette start-up américaine travaille à la « désextinction » des mammouths laineux, ces pachydermes poilus de 3 mètres de haut qu’on n’a pas rencontrés sur Terre depuis quatre mille ans. Outre la prouesse scientifique et la fascination que pourrait susciter la naissance d’un bébé mammouth, Colossal Biosciences y voit même une opportunité pour ralentir le réchauffement climatique. Le laboratoire a annoncé début mars avoir franchi une étape majeure dans ses recherches, en réussissant à recréer des cellules souches d’éléphant, essentielles au processus.
Il ne s’agit évidemment pas de faire de la magie, en insufflant de la vie à l’ADN fossile extrait de squelettes de mammouths exhumés en Sibérie. Ce scénario restera de la science-fiction. Colossal Biosciences explique sur son site ne pas chercher « recréer de véritables mammouths laineux, mais plutôt récupérer leurs traits génétiques qui les rendent résistants au froid,
