Réguler la population de poulpes sur Terre est une tâche difficile. Prisées pour leur viande, les différentes espèces de ces animaux apparus il y a 330 millions d’années sont pêchées partout dans le monde. Bien qu’ils aient une durée de vie très courte – la plupart meurent quelques mois après la reproduction – connaître leur âge pourrait être un moyen de les sauver de l’extinction.
Pour ce faire, une équipe de chercheurs australiens a publié le 11 avril un guide dans le Marine and Freshwater Research Journal. Ils détaillent les étapes nécessaires pour évaluer l’âge d’une pieuvre. Des conseils destinés à tous les scientifiques spécialisés dans l’analyse de ces céphalopodes, pour contribuer à la préservation de ces espèces.
Le reste sous cette annonce
La nature prend son temps…
j’aime cette annonce !
La nature prend son temps…
j’aime cette annonce !
On retrouve l’âge des poulpes inscrit sur leur coquille interne.
Tout comme les arbres ont des anneaux qui marquent leurs années de vie, et tout comme on peut déterminer l’âge des vertébrés en analysant leurs os, les poulpes ont aussi des indices physiques sur leur vieillissement. Depuis plusieurs années, les scientifiques étudient la coquille interne des poulpes pour trouver un moyen de connaître leur âge.
Les plus beaux mollusques
Dans cette coquille, près de leurs branchies, les céphalopodes ont des anneaux, semblables à ceux que l’on trouve dans les troncs d’arbres, qui aident à déterminer leur stade de vieillissement. Contrairement aux plantes, pour lesquelles un anneau représente une année, un cercle équivaut chez les mollusques à un seul jour de vie. C’est ce que les spécialistes sont parvenus à comprendre sur ces espèces si particulières, en trente ans de recherches.
Le reste sous cette annonce
La nature prend son temps…
j’aime cette annonce !
Un travail titanesque en perspective pour analyser les centaines d’espèces existantes
Pour l’instant, cette recherche d’anneaux ne peut être effectuée qu’en laboratoire par des scientifiques. Mais à terme, ils espèrent pouvoir réaliser cette analyse sur le terrain et ainsi transmettre leur savoir-faire aux pêcheurs. S’ils connaissaient l’âge des poulpes qu’ils capturent dans leurs filets, ils pourraient relâcher ceux qui sont encore en âge de procréer.
« Si nous connaissons le cycle de vie d’une espèce, nous pouvons estimer sa rapidité de vieillissement, son moment de reproduction et le nombre de poulpes que nous pouvons capturer pour garantir que la pêche reste possible et rentable », explique Erica Durante, l’une des co-auteurs de l’étude. Encore faut-il connaître toutes les espèces de poulpes. On en connaît aujourd’hui 300. Pour chacun d’eux, il faudrait analyser le cycle de vie, apprendre à lire les anneaux de leur coquille, et établir précisément la période pendant laquelle ils se reproduisent.
