Le Bureau de la politique scientifique et technologique de la Maison Blanche explique dans sa note que l’administration Biden souhaite « établir des normes de temps sur et autour des corps célestes autres que la Terre ». Il demande donc à l’agence spatiale américaine de fixer l’heure à laquelle il se trouve sur la Lune, d’ici décembre 2026. Cette norme horaire unifiée s’appellerait LTC : « Cooperative Lunar Time ».
La raison de cette demande est que les horloges tournent plus vite sur la Lune. Elle a une attraction gravitationnelle plus faible que la Terre en raison de sa masse plus petite, et le temps passe un peu plus vite sur la Lune que sur Terre : en moyenne 58,7 microsecondes par jour. Cela signifie que si nous placions une horloge atomique sur la Lune, après 50 ans, elle serait une seconde plus rapide que celle de la Terre.
Compétition spatiale
Les Américains veulent être les premiers à définir l’heure qu’il est sur la Lune car ils souhaitent y retourner, et potentiellement y rester un moment avant d’aller sur Mars. LE programme Artemis de la NASA prévoit un alunissage avec des humains d’ici septembre 2026, une première depuis plus de 50 ans. Et comme la concurrence dans cette course à la présence dans l’espace est de plus en plus importante, les Américains veulent imposer leur tempo.
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**L’Inde, la Russie, le Japon et la Chine sont en lice. Pékin, par exemple, souhaite faire atterrir ses premiers astronautes sur la Lune avant 2030. Les États-Unis veulent faire preuve de leadership dans la définition d’une norme de temps. Washington rappelle que ce serait le chaos si ce n’était pas le cas sur Terre, et explique qu’une bonne standardisation de l’heure lunaire profitera à tous. Cela permettra par exemple une plus grande précision dans l’amarrage des véhicules, la communication ou la navigation.
