Catherine Ludewig, vous êtes Arlonnaise et Christian. Qu’est-ce que Pâques pour vous ?
Ouah! Espoir en la résurrection. Vraiment le cœur de la foi chrétienne. La certitude d’être aimé. Quelque chose de presque incompréhensible pour l’intelligence humaine. La foi s’éprouve, elle ne peut pas être comprise, elle doit être vécue.
En ce Carême, vous venez de vivre une expérience un peu particulière. Une retraite accompagnée. Peut-on dire que la religion s’adapte aux nouvelles formules et technologies ?
Absolument, j’ai vécu une semaine de prière accompagnée, une retraite dans mon quotidien, j’ai continué à travailler, à prendre soin de ma famille, en consacrant plus de temps à la prière, tout en étant accompagnée.
Et via l’ordinateur ?
Oui, pour moi, par visioconférence. Nous avons commencé dimanche par une retraite collective avec tous les participants. Les organisateurs de la SEPAC (semaine de prière accompagnée) nous ont présenté le mode opératoire. Un premier texte sur lequel nous avons pu méditer et prier. Puis le lendemain, nous avons eu un entretien d’une demi-heure. Chaque jour, le guide nous remettait un nouveau texte basé sur les discussions. Samedi, nous avons participé à une clôture collective de l’expérience. Si on refait l’expérience, l’année prochaine, je recommencerai !
Qu’est-ce que cela vous apporte ?
L’un des axes du Carême est la prière, le jeûne, le partage. Une bonne manière d’entrer dans le Carême, de prier davantage. La méthode était la méthode ignacienne, celle des Jésuites. J’aime aussi voir le texte grec, comment il a été traduit. Cela doit aussi être vécu avec les cinq sens, on essaie de comprendre le texte avec l’ouïe, les odeurs… En se mettant à la place des différents protagonistes. Nous nous reconnaissons en Zachée, les Pharisiens, Jésus.
Que fait la prière pour vous ?
Signification dans ma vie, avoir une lumière intérieure qui me guide, garder le cap, avoir la sérénité.
Osez parler de votre foi, comme vous le faites, sans craindre d’être étiqueté ?
Ce n’est pas simple. Nous savons que nous sommes sujets à la critique, au jugement, voire à la moquerie. J’ai une telle joie de croire en ma foi qu’il serait triste de la taire, de ne pas la partager. Sans faire de prosélytisme, témoigner de la joie de croire, de ce que cela m’apporte au quotidien. Parfois, le dire est déstabilisant. Dans notre société, nous vivons dans le bruit, le consumérisme, nous avons tendance à éviter ces questions existentielles. Des questions qui nous relient à l’humanité toute entière, aujourd’hui et hier.
https://sepac.info/
Ce contenu n’est pas disponible dans cette configuration.
Découvrir ici.
