L’ancien vice-président de la Fédération française de tennis (FFT), Jean-Pierre Dartevelle, sera jugé du 11 au 13 février devant le tribunal correctionnel du Doubs pour viol sur une joueuse, qui a dénoncé une « relation de contrôle ». Il risque quinze ans de réclusion criminelle.
L’homme de 74 ans est poursuivi pour des viols commis entre 2016 et 2018, alors que la victime avait entre 17 et 19 ans. La jeune femme étant mineure au moment de certains événements, elle peut demander, si elle le souhaite, que le procès se tienne à huis clos.
Au cours de l’enquête, M. Dartevelle, également ancien président de la Ligue de tennis de Franche-Comté, n’a pas contesté les relations sexuelles, mais il a soutenu qu’il s’agissait d’une « relation totalement consensuelle »a rapporté une source judiciaire à l’Agence - (AFP).
« Il ne comprend pas de quoi on l’accuse. Pour lui, c’était une relation amoureuse qui a duré deux ans”» déclarait, en mars 2023, son avocate, Marie-Alix Canu-Bernard, au moment d’annoncer son renvoi devant le tribunal correctionnel. « Pour moi, au vu de l’affaire, ce renvoi en procès relève plus de la morale que du droit »a-t-elle ajouté.
La partie civile FFT
Joueuse talentueuse qui visait une carrière professionnelle avant d’être rattrapée par des problèmes de santé, la jeune femme avait dénoncé des actes de viol en 2018, décrivant une relation « contrainte »alors qu’elle était victime de “l’influence” de cet homme très proche de ses parents dans le Monde du tennis.
Placé sous contrôle judiciaire, M. Dartevelle a d’abord fait appel de son ordonnance de mise en examen devant le tribunal correctionnel du Doubs, avant de se désister. En février 2017, l’ancien président de la Ligue de tennis de Franche-Comté avait été battu de peu par Bernard Giudicelli pour la présidence de la FFT.
Cet ancien footballeur de haut niveau, qui a disputé une douzaine de matches en première division avec Sochaux à la fin des années 1970, était également dentiste à Montbéliard et conseiller régional, sous l’étiquette Les Républicains, de Bourgogne-Franche-Comté. lors du mandat précédent.
La FFT s’est constituée partie civile au procès, aux côtés de la joueuse et de sa famille.