Alliance entre séparatistes kurdes et Polisario : quelles implications pour l’Algérie ?

L’Algérie a franchi une nouvelle étape dans son approche de soutien au terrorisme et au séparatisme en accueillant des séparatistes kurdes à Tindouf aux côtés des milices du Polisario. Cette nouvelle position algérienne risque de l’isoler encore davantage sur la scène mondiale et de l’exposer aux critiques.

Le régime militaire algérien semble avoir achevé son inscription officielle sur la liste des pays soutenant le séparatisme à l’échelle internationale et semble rechercher une confrontation directe avec d’autres pays souverains.

L’arrivée en Algérie ces derniers jours de représentants et militants séparatistes kurdes soutenant l’indépendance du Kurdistan et favorables aux Unités de protection du peuple (YPG), fidèles au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui réclame l’unification des « terres Kurdes » en La Turquie, la Syrie, l’Irak et l’Iran, ainsi que les Forces démocratiques syriennes (FDS), connues sous le nom de « QSD » et présentes dans le nord et le nord-est de la Syrie, soulèvent plusieurs théories et renforcent l’interprétation sans équivoque de une nouvelle étape dans la stratégie diplomatique algérienne.

Même si les séparatistes kurdes ont été accueillis par un autre groupe séparatiste, à savoir le Polisario, il ne faut pas perdre de vue que leur présence se fait d’abord sur le territoire algérien et cela signifie que c’est l’Etat algérien qui les accueille.

A cette occasion, les drapeaux de la RASD autoproclamée et de « l’administration autonome du nord et de l’est de la Syrie », ou « Rojava », ont été hissés, impliquant directement les autorités algériennes dans cette manifestation. l’hostilité et la menace qui ciblent différents pays.

En effet, en permettant de hisser le drapeau d’une entité séparatiste sur son sol, l’Algérie envoie un message politique à la Turquie et à la Syrie, deux pays menacés par ce groupe séparatiste qui revendique l’indépendance de plusieurs territoires dans l’idée d’une unification. des « terres kurdes ».

Cette approche de méfiance touche principalement la Turquie, qui considère le PKK non seulement comme un séparatiste mais comme un groupe terroriste menaçant sa stabilité et son intégrité territoriale.

Ce rapprochement entre les séparatistes kurdes et le Polisario, qui portent les mêmes ambitions sécessionnistes, semble tout à fait logique et revêt une lourde symbolique. Les deux groupes, situés dans des régions différentes du monde, partagent et nourrissent les mêmes objectifs et programmes séparatistes, posant des défis de sécurité aux pays ciblés.

La présence en Algérie de la délégation kurde du « Rojava », ou administration autonome du nord et de l’est de la Syrie liée aux Unités de protection du peuple kurde, qui constitue une extension organique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en Turquie, est un message que l’Algérie envoie à la Syrie qui vient d’être délivrée du régime de Bachar Al Assad (soutenu par Alger, NDLR) ainsi qu’à la Turquie.

Le message est une menace explicite contre l’intégrité territoriale de la Turquie et de la Syrie de la part du Polisario et de l’Algérie. Car il ne faut pas oublier que l’acteur principal ici n’est pas le Polisario puisqu’il n’agit jamais seul. Il s’agit essentiellement de l’Algérie qui a autorisé les miliciens à entrer sur son territoire en leur accordant des visas alors même que les autorités du pays se targuent de disposer d’un système d’obtention de visa des plus compliqués. entrée.

Les implications de cette visite vont au-delà d’une simple alliance entre deux mouvements séparatistes dans différentes régions du monde, elles impliquent des conséquences géopolitiques au niveau de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, démontrant un développement des activités de groupes menaçant la stabilité des États souverains. , leur capacité à travailler ensemble, en coordination, pouvant aller jusqu’à l’échange d’expertises militaires ou logistiques, à un niveau transfrontalier.

Cet événement implique en effet la résurgence d’une tendance au renforcement des groupes séparatistes et des acteurs non gouvernementaux, et d’une menace sur la sécurité et la stabilité des États. Cela pourrait ouvrir la voie à une meilleure coordination entre les pays concernés et au renforcement de leurs relations, voire de leur alliance contre le terrorisme.

L’approche algérienne semble contre-productive en ce sens, puisque le Maroc et la Turquie pourraient former un front commun, en attendant la stabilisation de la Syrie, sans parler du soutien déjà existant de l’Irak à la souveraineté du Maroc sur le Sahara. .

De même, l’Algérie pourrait subir les contrecoups de choix diplomatiques risqués, notamment avec une crise qui pourrait survenir avec la Turquie. Le recours de la diplomatie algérienne à l’accueil des séparatistes kurdes et à la diffusion de leur message propagandiste, qui signifie un soutien politique aux positions de cette milice, semble évoquer une nouvelle erreur de jugement du ministère des affaires étrangères en Algérie qui devrait signer une nouvelle fois un accord. son isolement diplomatique.

Par ailleurs, à travers ce comportement, l’Algérie montre qu’elle ne respecte pas les principes de souveraineté des pays et pourrait être considérée comme une ingérence dans les affaires intérieures des pays concernés.

 
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