Sanglots et prières résonnent dans le hall des départs de l’aéroport international de Muan, en Corée du Sud, où sont rassemblées les familles des 179 victimes du crash d’un Boeing 737-8AS de la compagnie low-cost Jeju Air. Inquiet, tout le monde attend des nouvelles des médecins qui travaillent à identifier les victimes – dont 33 restent encore anonymes. Un autel commémoratif a été érigé et des moines sont venus prier pour les victimes tandis qu’un responsable de la compagnie aérienne présentait ses excuses aux proches des défunts et que le président par intérim Choi Sang-mok les assurait de son soutien.
Dimanche 29 décembre, à 8h57, alors que le Boeing 737-8AS du vol 7C 2216, qui reliait Bangkok à Muan et transportait 175 passagers et six membres d’équipage, s’apprêtait à atterrir, ce dernier est entré en collision avec des oiseaux, obligeant son pilote faire le tour et tenter un atterrissage sur une autre piste. Mais l’avion s’est écrasé contre un talus après avoir dépassé la piste, tuant 84 hommes, 85 femmes et 10 personnes dont le sexe n’a pas pu être déterminé, dans ce qui constitue la catastrophe aérienne la plus meurtrière que le pays ait connue depuis près de 30 ans.
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Une enquête d’urgence
Lundi matin, le président par intérim Choi Sang-mok a ordonné une inspection de sécurité d’urgence de l’ensemble du système d’exploitation des compagnies aériennes du pays et une « inspection complète » de tous les Boeing 737-800 en service. . Les partis politiques rivaux ont lancé des initiatives distinctes en réponse à la catastrophe, mettant de côté l’animosité des dernières semaines.
