Berne (awp/ats) – Les dépenses liées aux campagnes électorales de 2024, mais aussi de graves irrégularités révélées au Crédit Suisse et un prototype de réacteur nucléaire bientôt testé en Suisse font la une de la presse dominicale. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS :
LE MATIN DIMANCHE: Les partis politiques et groupes de pression ont dépensé plus de 44 millions de francs suisses pour faire campagne lors des douze élections fédérales de 2024, calcule Le Matin Dimanche. Les résultats ont été mitigés, puisque neuf voix ont été remportées par le camp qui a dépensé le moins d’argent en publicité. La campagne la plus coûteuse a été celle sur l’extension des autoroutes avec 7,4 millions de francs suisses déboursés. A l’autre bout du classement, on retrouve la loi sur l’intégrité physique du 9 juin, avec moins de 100’000 francs suisses investis par le camp initiateur. Avec 6,9 millions de francs dépensés, l’organisation patronale Economiesuisse est celle qui a investi le plus d’argent dans les votes, soit plus de 1 franc sur 6. L’Union syndicale suisse (USS) a réussi à récolter pour sa part plus de 3,7 millions . Du côté des partis, le PS a été le plus gros dépensier avec 2,6 millions de francs suisses.
SONNTAGSZEITUNG : De graves irrégularités ont été commises par le Crédit Suisse et l’autorité suisse de surveillance des marchés financiers FINMA, dénonce un rapport d’expertise de 267 pages, rendu public parallèlement à celui de la commission d’enquête parlementaire et relayé par la SonntagsZeitung. Le rapport souligne en particulier le scandale de blanchiment d’argent impliquant l’organisation mafieuse russe Tambovskaya. Dans cette affaire, la FINMA a critiqué le conseil d’administration de la banque pour n’avoir pas suffisamment appliqué les lois et a même envisagé d’imposer une interdiction à l’ancien président du Crédit Suisse, Urs Rohner. et l’avocat en chef de l’époque, avant d’y renoncer. Toutefois, selon le rapport d’expertise, Urs Rohner a fourni à plusieurs reprises de fausses informations à la FINMA à ce sujet. Dans une autre affaire, la banque a été condamnée en 2018 à mettre en place un organe de contrôle supplémentaire pour assurer la conformité. Mais la FINMA a cédé et accepté la proposition de M. Rohner de la remplacer par un comité interne, une décision qualifiée d’« incompréhensible » par les experts.
SONNTAGSZEITUNG : Un prototype de réacteur nucléaire de Copenhagen Atomics devrait être testé en Suisse à partir de fin 2026, assure SonntagsZeitung. L’Institut Paul Scherrer, laboratoire de recherche multidisciplinaire de la Confédération, et l’entreprise danoise envisagent de le tester à Villigen (AG). L’exploitation d’une telle installation à des fins de recherche est interdite au Danemark, mais autorisée en Suisse. Le petit réacteur à sels fondus, dans lequel le combustible nucléaire est sous forme liquide, doit être produit en série à partir de 2030 pour être vendu dans le monde entier. Il pourrait alimenter en électricité jusqu’à 80 000 foyers, selon ses concepteurs. «Même s’il s’agit d’installations relativement petites, les accidents peuvent avoir d’énormes conséquences négatives pour les personnes et l’environnement», prévient Nils Epprecht, directeur de la Fondation Suisse de l’Energie, dans le journal. (SON).
NZZ AM SONNTAG: L’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) joue un rôle central dans le développement de médicaments, note le directeur du groupe pharmaceutique bâlois Roche, Thomas Schinecker, dans NZZ am Sonntag. L’IA accélère la recherche en analysant plus efficacement les molécules et en les développant de manière ciblée, ajoute-t-il. Il cite en exemple le développement d’un médicament potentiel contre les maladies inflammatoires de l’intestin, qui bénéficie grandement de l’analyse des données de l’IA.
SONNTAGSBLICK : Dans le SonntagsBlick, le producteur suisse Karl Spoerri critique la politique culturelle de la Suisse. Il cite l’Office fédéral de la culture (OFC) et la Zurich Film Foundation qui ont refusé d’accorder une subvention de 500’000 francs au film sur l’auteure américaine Patricia Highsmith, avec Helen Mirren et Alden Ehrenreich dans les rôles principaux. Le long métrage, initialement tourné en Suisse, sera produit en grande partie en Italie et au Royaume-Uni. M. Spoerri appelle la ministre de la Culture Élisabeth Baume-Schneider à faire preuve de plus de flexibilité: «C’est la seule façon pour la Suisse d’avoir plus de public et de gagner en importance au niveau international», dit-il. . « Nos moyens sont limités. On ne peut pas encourager tout ce qu’on voudrait encourager», répond dans le journal Nadine Adler Spiegel, co-responsable de la section cinéma de l’OFC.
LE MATIN DIMANCHE : Les Suisses revendent de plus en plus de cadeaux de Noël sur les plateformes en ligne, constate Le Matin Dimanche. «Juste après Noël, le nombre d’annonces publiées sur nos sites augmente rapidement», explique au journal Michelle Gehri, chargée de communication du Swiss Marketplace Group. L’augmentation est de 16% chez Ricardo, 20% chez tutti.ch et 22% chez Anibis, quand on compare la semaine précédant Noël à la semaine suivant les fêtes de fin d’année. Parmi les articles en vente, on retrouve des livres qui ont reçu les principaux prix littéraires, des jeux vidéo qui ont fait parler d’eux tout au long de l’année et même des jouets, notamment des boîtes Lego et des cartes à collectionner, ainsi que uniquement des parfums dans leur emballage.
SONNTAGSZEITUNG: Les prix des résidences secondaires, notamment celles situées à plus de 1000 mètres d’altitude, continuent d’augmenter en Suisse, note la SonntagsZeitung, se référant à une analyse de Wüest Partner. En Valais, l’écart de prix avec les régions situées à basse altitude s’est considérablement creusé depuis 2020. Le changement climatique, la sécurité de l’enneigement et l’attrait des montagnes fraîches en été expliquent ce phénomène. Dans le canton des Grisons, une bonne accessibilité et des investissements dans les infrastructures touristiques ont fait grimper les prix de 76% depuis 2011. Une tendance similaire est observée dans le canton de Berne, où les prix ont augmenté de 55% depuis 2011.
Remarque : Cette information n’a pas été confirmée par l’ATS.