cComme le souligne le commissaire François Piron, commanditaire de l’œuvre, cette fresque de 60 mètres de long sur 5 mètres de haut qui se déploie sous la verrière semble avoir été réalisée pour le Palais de Tokyo, en totale harmonie avec le style. du bâtiment construit pour l’Exposition universelle de 1937. Chiffres est une sorte de rétrospective de dix années de pratique du collage numérique (ici agrandie) de l’artiste franco-malgache Malala Andrialavidrazana.
A LIRE AUSSI Kendell Geers : « L’Afrique a toujours été là » Elle est le symbole d’une capitale ouverte sur l’autre et capable de revisiter l’histoire du monde, tant par sa beauté que par sa violence. Le travail de l’artiste nous invite à diversifier notre regard sur le monde, en réorganisant l’ordre établi, notamment entre le Nord et le Sud. Ceci, à commencer par son support principal : des cartes géographiques de l’époque coloniale, dans le format qui était autrefois le leur dans les salles de classe.
Entre archives familiales et dons
Malala Andrialavidrazana est née en 1971 à Madagascar, où elle a grandi jusqu’à l’âge de 12 ans, passant de longues heures à se projeter dans le monde en regardant son globe. « L’insularité, dit-elle, donne envie d’aller vers les autres. » Venue à Paris rejoindre son père en exil, Malala (prononcer Malal) obtient son diplôme d’architecte, mais c’est avec un appareil photo qu’elle débute sa carrière artistique, qui rime avec un long voyage, presque un tour du monde. […] En savoir plus
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