Éric Perrot, Émilien Jaquelin et Julia Simon ont tous terminé sur le podium en poursuite ce dimanche.
Éric Perrot et Julia Simon chacun sur la deuxième marche, Émilien Jacquelin sur la troisième : triple podium en poursuite pour le biathlon français samedi au Grand-Bornand (Haute-Savoie), dernière étape de la Coupe du Monde avant la fin de saison année de relâche.
Le patron norvégien Johannes Boe a dominé la course masculine à midi, tout comme l’Allemande Franziska Preuss chez les femmes dans l’après-midi.
Même si la plus haute marche du podium a échappé aux Bleus samedi, la Marseillaise a une nouvelle fois été improvisée dans les tribunes survoltées et parsemée de drapeaux bleu-blanc-rouge – et même de Phrygès souvenir des JO 2024. Comme la veille pour Justine Braisaz-Bouchet, elle a remporté le sprint.
Boe ne s’en offusqua pas, bien au contraire. « Aucun doute : c’est la meilleure ambiance » de la Coupe du Monde, apprécie le Norvégien avec désormais 88 courses individuelles remportées (Jeux Olympiques et Mondiaux compris), soit plus de sept victoires du record de la légende Ole Einar Bjoerndalen.
Il est effectivement le meilleur biathlète du moment. Parti sur les talons – d’une seconde – de son jeune compatriote Martin Uldal avec les écarts hérités du sprint de jeudi, Boé n’a laissé aucune chance à ses adversaires sous le soleil haut-savoyard.
Avec un 19 sur 20 au tir, il s’impose avec une marge très confortable : 27 sec 6/10ème sur Perrot, auteur d’un 20 sur 20 et qui partait en 7ème position, et 47 sec 5/10ème sur Jacquelin, deux cibles manquées. debout.
« Des émotions très fortes »
“Magnifique ! Magique!, dit Perrot, l’étoile montante des Bleus. C’est une de mes plus belles courses, tant en termes de réalisation qu’en termes de sensations.
« Aujourd’hui, j’avais l’impression de courir dans mon salon ! il compare. C’est incroyable de participer à une course devant sa famille, son public, chez soi. Ce sont des émotions très fortes. C’est une deuxième place, mais en termes d’émotions, de sensations, de réussite, c’est une course qui vaut vraiment des points !
A 23 ans, en témoigne son sans-faute derrière le fusil dans l’effervescence enivrante du Grand-Bornand, Perrot continue de s’affirmer au plus haut niveau, lui qui a imité les gros bras dans les derniers mètres. La preuve : il occupe actuellement la quatrième place du classement général de la Coupe du monde.
« Je n’ai qu’une chose à dire à propos d’Eric : une maturité folle », salue l’entraîneur des Bleus Simon Fourcade. Arriver dans ces conditions, avec un dernier coup, sachant qu’on peut accrocher le podium, obtenir un 5 sur 5 avec le public scandant à chaque ballon, solide.
“Il sait tellement où il va (que) parfois je me dis qu’on est presque un peu inutiles en tant qu’entraîneurs”il sourit.
Avec un troisième podium en sept courses individuelles, Jacquelin confirme son début de saison intéressant, qui le place en troisième position du classement général, avec 348 points, derrière Boe (504) et une autre Norvégienne, Sturla Laegreid (399).
“La forme est là aussi”
Tout comme Perrot, Simon s’est propulsé de la septième place au sprint à la deuxième place à la poursuite (+27,3). Avec un 18 sur 20 au stand de tir, elle s’est placée derrière Preuss, victorieuse après un seul cadre manqué, et devant une autre Allemande, Vanessa Voigt, auteur d’un sans-faute (+44,3).
Ce podium « vraiment très, très sympa »savoure Simon, qui court après sa meilleure forme physique depuis le début de l’hiver. “Ça vient beaucoup de la tête mais la forme est là aussi, c’est cool.”
« Arriver avec deux Françaises (avec Jeanne Richard, finalement 4ème) sur un dernier coup pour jouer le podium à domicile, c’est indescriptible. Ça me transcende, j’adore ça et je m’éclate »s’exclame-t-elle.
Cours “effacer” de l’autre pour Braisaz-Bouchet, parti en pole position après son succès au sprint de la veille et finalement douzième après sept erreurs de tir, à 1 min 20 sec de retard. Même échec pour Quentin Fillon Maillet : son 13 sur 20 le repousse à la 24ème place de la poursuite du jour, à 2 min 18 sec de Boé.