Paris veut gagner du -. C’est le sens des propos tenus par l’avocat de Kylian Mbappé ce vendredi, dans le cadre du litige financier qui oppose son client à son ancien employeur, le PSG, depuis son départ l’été dernier. Pour rappel, l’international français continue de réclamer 55 millions d’euros de primes et salaires impayés, correspondant plus précisément au montant de sa prime à la signature, de ses trois derniers mois de salaire à Paris, et de sa prime « d ». ‘éthique”. Cela fait déjà plusieurs mois que Paris et le joueur renvoient la balle aux autorités pour défendre leurs intérêts. La commission judiciaire de la LFP ainsi que la commission supérieure d’appel de la FFF ont ainsi été saisies par le clan Mbappé pour trancher ce conflit qui, sauf rebondissements, devrait aboutir devant les prud’hommes, habilités à trancher les conflits du travail.
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Un feuilleton à rallonge, qui commence visiblement à agacer l’international français. Dans une interview au journal L’équipeDelphine Verheyden, l’avocate de Kylian Mbappé, a en effet fait part de son incompréhension concernant la position du PSG : «lorsque j’ai plaidé devant la commission juridique de la Ligue, j’ai dit à ses membres : « Nous venons devant vous pour un club extraordinaire, un joueur extraordinaire, mais pour une affaire terriblement ordinaire. Il y a un CDD signé, homologué, exécuté et où le joueur n’est pas payé. C’est d’une banale affligeante.» Pour rappel, Mbappé avait conclu un accord oral (ou moral) avec Nasser Al-Khelaïfi, actant le renoncement à ses différentes primes pour éviter de repartir bredouille de Paris après son départ libre vers Madrid. Problème : aucun document ne peut légalement le prouver.
«L’affaire pourrait faire tomber tout le système»
Concrètement, l’avocat du joueur accuse Paris de jouer avec le règlement : «Le PSG a assigné la LFP devant le tribunal judiciaire de Paris, estimant qu’il n’est pas compétent pour contraindre un club à respecter les engagements qu’il a pris, regrette l’avocat. Pour participer à un Championnat professionnel, le PSG accepte le règlement. Mais à la fin du récit il affirme que la Ligue et la Fédération n’ont aucun pouvoir sur lui en tant que club. Nous sommes dans un dossier qui devient bien plus vaste que le seul cas de mon client. Cela peut faire tomber tout le système. Le club le dit d’ailleurs haut et fort à tous les autres clubs : « Arrêtez de payer vos joueurs, obligez-les à aller aux prud’hommes. ».
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Le problème est que le renvoi de cette affaire aux prud’hommes devrait donner lieu à un dossier interminable, puisque les procédures peuvent parfois s’étendre sur plusieurs années. Alors que pour l’avocat, un dossier aussi « classique » n’a aucune raison de s’éterniser : « Les prud’hommes mettent un an et demi pour avoir une décision en première instance, deux ans en appel et autant en cassation. Ils auront tous terminé leur carrière avant d’être payés (…) Le PSG veut échapper aux règles du football. Il est prêt à faire tomber le système plutôt que de remplir ses obligations. Si les autorités ne protègent pas les contrats et leurs règlements, on envoie un signal fort qui dit : « Vous pouvez piétiner tous les acteurs »fustige Delphine Verheyden. Nous semblons plus proches du début que de la fin de cette affaire.
Pub. le 20/12/2024 21:06
– MISE À JOUR 20/12/2024 21:39
Sportif
France