Le collier à barbe, apparu l’été dernier sur un visage autrefois jeune, n’a fait que renforcer le constat. Arrivé à l’été 2021 en provenance de Schalke 04, initialement prêté, Amine Harit est désormais un vétéran du vestiaire marseillais, remodelé à chaque mercato, ou presque. Seuls Valentin Rongier, le rescapé, Leonardo Balerdi, Luis Henrique et Pol Lirola ont plus d’ancienneté au compteur. Sous le mandat de Roberto de Zerbi, l’international marocain de 27 ans (24 sélections, 1 but) est sur une ligne mince, et personne ne se le cache du côté de l’OM. Il appartient à une époque révolue, dans un club où l’on ne s’attarde plus. Il a aussi le talent et la détermination nécessaires pour s’accrocher aux branches, même les plus fines, pour ne pas finir comme un colis vite envoyé dans un club amical comme le Genoa, comme Vitinha en juin dernier, après Ruslan Malinovski ou Kevin Strootman.
En août, le staff marseillais lui propose de s’installer sur la côte ligure, mais Harit décline sans hésiter l’option du deuxième club de Gênes. Il a répondu sur le terrain, comme le veut cette expression cliché, en étant impliqué sur les cinq buts marseillais lors de la première journée à Brest (5-1, le 17 août), en ouvrant le score contre Reims, lors de la deuxième au Vélodrome (2 -2, le 25). Avant ce match, le 23 août, De Zerbi reconnaissait ce travail réalisé sous pression : “Les gens sérieux travaillent quel que soit le nombre de jours qu’il leur reste ou non dans un club. Harit est quelqu’un de sérieux, qui travaille très bien, je ne sais pas s’il va partir, c’est un joueur important aujourd’hui. »
