Cible de nombreuses railleries au soir d’un derby perdu 1-0 à Genève le 28 septembre sans avoir vraiment combattu, le Lausanne-Sport est devenu le hit de l’automne. Contre toute attente.
Depuis ce derby désastreux, l’équipe de Ludovic Magnin a récolté 23 points sur 30 pour monter sur le podium de Super League à la pause. Un rythme de futur champion ?
Même si les positions sont extrêmement serrées avec des cinq premières équipes à deux points et des Young Boys neuvièmes – seulement – à huit points du leader Lugano qui veut croire à une folle ‘remonte’, Lausanne-Sport peut nourrir les plus grandes ambitions. .
Même si Ludovic Magnin et Stéphane Henchoz seront dans leur rôle lorsqu’ils devront calmer le jeu, les Vaudois ont vraiment le droit de rêver. La conquête d’un titre espéré depuis 1965 – l’époque inoubliable des Seigneurs de la Nuit – n’est pas une utopie.
Lors de la reprise du championnat le 19 janvier avec l’arrivée de Lucerne, le Lausanne-Sport s’appuiera à nouveau sur l’avantage de disputer ses matchs à domicile sur un gazon synthétique – un avantage sur lequel les Young Boys n’ont cessé de capitaliser. soutien ces dernières années – et sur une défense qui n’a été battue que deux fois lors de ses dix derniers matches toutes compétitions confondues. L’éclat de Karlo Letica, peut-être le meilleur gardien du championnat, et l’émergence de Karim Sow (21 ans) expliquent en grande partie pourquoi cette défense se montre si intransigeante.
Que fera Alvyn Sánchez ?
Et surtout, il y a Alvyn Sanches. Magnifique buteur dimanche à Lugano, le demi de 21 ans est le joyau de l’équipe, un joyau appelé à jouer demain en équipe nationale et un joyau dont l’avenir immédiat conditionnera en grande partie le destin de ce Lausanne-Sport 2024/2025. .
S’il devait quitter La Tuilière lors du prochain mercato de janvier, les chances du Lausanne-Sport de remporter le championnat diminueraient grandement. Un transfert d’Alvyn Sanches réveillerait des souvenirs douloureux de celui de Stéphane Chapuisat en 1991. L’attaquant partait alors pour 2,4 millions de marks à Uerdingen alors que Lausanne jouait le titre. Le LS avait échoué à la 4ème place derrière les Grasshoppers, Sion et Neuchâtel Xamax.
Stéphane Henchoz l’a répété à plusieurs reprises : Lausanne ne trahira pas Alvyn Sanchez. Selon plusieurs sources, l’international M21, sous contrat jusqu’au 30 juin 2026, ne partira pas pour une somme inférieure à 6 millions de francs. Quant au joueur, il peut s’inspirer des exemples récents de Vincent Sierro à Toulouse et Franck Surdez à la Gantoise pour se convaincre qu’un départ à l’étranger lors du mercato de janvier peut être très fructueux.
René Weiler de l’autre côté de la barrière
Au Servette FC aussi, le meilleur joueur pourrait quitter le navire en janvier. En fin de contrat l’été prochain, Derek Kutesa, comme Chris Bedia l’année dernière, sera-t-il “incité” à partir pour ne pas nuire au club ? René Weiler n’a jamais caché que le départ du Français vers l’Union Berlin avait ruiné les chances du Servette FC de remporter le titre. Aujourd’hui de l’autre côté de la barrière, l’ancien entraîneur devenu directeur sportif résistera-t-il aux arguments financiers pour permettre à son successeur de pouvoir encore compter sur l’attaquant international ?
Sans Derek Kutesa, le Servette FC ne pourra plus vraiment regarder vers l’avenir, mais plutôt assurer sa place dans le top 6. Oui, de l’eau a coulé sous les ponts depuis ce derby du 28 septembre qui a vu le Servette FC surclasser le Lausanne-Sport…
/ATS