Montréal l’a enfin, son héros

Montréal l’a enfin, son héros
Montréal l’a enfin, son héros

Pour une rare fois, sinon la première fois, la visite de Patrick Roy est passée inaperçue au Centre Bell, mardi soir. Par les spectateurs, bien sûr.

Certains médias ont souligné que sa visite coïncidait dans la journée du 29e anniversaire de son dernier match dans l’uniforme canadien. Mais il arrive un moment où il faut revenir en arrière et abandonner.

Patrick ne veut plus en parler. Mario non plus. Les deux hommes ont fait la paix et sont partis.

Il y aura toujours ceux qui diront que cette triste histoire entre Casseau et le bionique Bleuet a marqué le début de la fin de l’empire canadien. C’est en partie vrai, car l’organisation a eu trois décennies pour se remettre sur pied et n’y est toujours pas parvenue.

Besoin de grandes stars

Les spectateurs qui se sont rendus au Centre Bell pour l’affrontement entre le Tricolore et les Islanders voulaient surtout voir Patrik Laine, qu’ils n’avaient vu que pendant quatre périodes en matchs préparatoires.

Signe que les fans recherchent une grande star chez le Canadien, ils réagissaient aux moindres mouvements du longiligne attaquant finlandais. Il leur a toutefois été conseillé de ne pas trop demander à un joueur qui n’avait pas joué depuis près d’un an. Mais Laine s’en est très bien sorti dans ces circonstances.

Nul doute que l’adrénaline qui coulait dans ses veines y était pour quelque chose. Après une première période somnolente et un début de deuxième très tranquille également, Laine a remué les partisans avec son premier but sous le maillot bleu, blanc, rouge, inscrit lors d’un avantage numérique.

Du haut du pont de presse, on voyait le jeu prendre forme. Lorsque la passe de Lane Hutson a atterri sur le bâton de Laine, qui était placé dans le cercle de mise au jeu à la droite du gardien Ilya Sorokin, on a immédiatement deviné ses intentions.

C’était comme si nous avions été à sa place, tout en haut du filet.

La rondelle avait des yeux.

Il y avait peut-être un peu du frère André dans ce cliché, le saint thaumaturge du Mont-Royal à qui Laine et sa compagne avaient rendu visite la veille.

Ovations réservées aux adultes

Laine a reçu le genre d’ovation réservée aux joueurs de grande réputation. Même Cole Caufield n’a jamais reçu une ovation debout comme Laine. Lorsqu’un buteur du calibre de Laine compte, on sent le plus que les spectateurs ajoutent dans leur clameur.

Le bâtiment tremble.

Caufield viendrait aussi obtenir cette marque de reconnaissance. Il pourrait être bientôt pour le voir compter comme il le fait depuis le début de la saison.

Mais hier soir, la foule en a eu spécialement pour Laine. Elle lui a réservé une deuxième immense ovation lorsqu’il a été présenté comme la première étoile de la rencontre. Sports Montréal n’est pas différente des autres villes.

Nous aimons les grandes stars, surtout lorsqu’elles portent des pulls bleus, blancs et rouges.

Montembeault a fait son Patrick

Pour le reste de la soirée, le public n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent. Non, ce n’est pas tout à fait vrai.

Samuel Montembeault a fait son Patrick Roy à plusieurs reprises, sous le regard émerveillé des partisans.

Cela dit, les Islanders ne sont pas beaucoup plus forts que le Canadien.

Roy est peut-être plus expérimenté que Martin St-Louis derrière un banc, mais il ne peut pas accomplir de miracles avec l’équipe vieillissante des Islanders, dont la moyenne d’âge est de 29,6 ans. Ils sont bien ordinaires, ces Insulaires.

Ils sont à l’image de leur directeur général, Lou Lamoriello, c’est-à-dire peu colorés.

Le Canadien peut au moins espérer des jours meilleurs avec son impressionnante banque de prospects.

 
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