L’Olympique de Genève contre-attaque ! Le club de football amateur a déposé un recours ce mardi contre l’interdiction d’utiliser les terrains de Varembé. La réunion de lundi avec le Service des Sports de la Ville de Genève n’a rien donné. L’avocat du club, Romain Jordan, était l’invité de Béatrice Rul, à 7h30, sur Radio Lac.
Le Service des Sports de la Ville de Genève a privé de terrain les Jeux Olympiques de Genève en raison de problèmes financiers et de gouvernance. Qu’en est-il ressorti ?
« Nous connaissions enfin le contenu de l’analyse qui avait conduit à la décision que nous avons reçue dans la nuit du 21 novembre. Nous avons été surpris de ne pas avoir eu l’occasion d’avoir cette présentation avant que la décision ne soit prise on vous dit « on vous ferme ». » et puis une semaine plus tard on vous dit « ah mais viens quand même, on va t’expliquer pourquoi ». sait qu’il y a 300 « gamins » qui du jour au lendemain ne pouvaient plus s’entraîner.
«La Ville de Genève brise la dynamique de réorganisation et de reprise du club»
Que reproche exactement la ville à l’Olympique de Genève ?
« C’est une histoire assez compliquée. Il y a une question de comptabilité mais celle-ci a été réglée par le nouveau comité élu en octobre. Sauf que là, la Ville de Genève brise l’élan de réorganisation et de reprise du club qui avançait très bien, il y a eu une reprise des différents créanciers par le nouveau comité et puis la Ville arrive avec ses gros sabots et décide de fermer tout Qu’il y avait des problèmes de fonctionnement dans une association. avec un comité de bénévoles, malheureusement ce sont des choses qui arrivent. Mais ce qui est important c’est que l’association en soit consciente et prenne ensuite les mesures nécessaires pour se réorganiser, pour assainir la situation. En l’occurrence ce fut le cas et puis la ville de Genève sans rien demander. celui qui a fait son analyse dans son coin, sans la partager avec le comité et a ensuite conclu en affirmant que la décision s’appliquait immédiatement sans même possibilité d’appel. Il n’est pas admissible de fonctionner ainsi.
“C’est un peu surprenant que la Ville, même si elle a pris une décision incroyablement forte, refuse aujourd’hui de la justifier”
Après cette rencontre avec la Ville, a-t-elle changé de position ?
La Ville a semblé intéressée par certaines explications qui ont déjà clarifié bon nombre de choses. Ensuite, pour pouvoir réaliser l’exercice et donner toutes les explications, la Ville doit nous livrer son analyse. Nous venons d’avoir une présentation lundi. J’ai demandé une copie de la présentation, j’ai demandé une copie de l’analyse, je n’ai toujours rien reçu, on m’a refusé, on m’a dit que c’étaient des documents internes. Il est un peu surprenant que la Ville, alors qu’elle a pris une décision incroyablement forte, refuse aujourd’hui de la justifier, de nous donner l’occasion de clarifier tous les points qui devraient l’être. Justement sur le plan comptable, sur le plan du fonctionnement, on ne connaît pas exactement les doléances de la Ville. Nous avons eu une présentation hier qui a duré une quinzaine de minutes, ce qui était très intéressant. Il y avait un PowerPoint, on nous donnait plein de normes, etc., qui à mon avis ne s’appliquent pas à une association. Il aurait été intéressant d’avoir le contenu précis, pour qu’on puisse ensuite s’asseoir autour de la table et apporter des réponses. Évidemment, la Ville ne veut pas qu’on vérifie ce qu’elle a fait.
« Nous allons faire appel aujourd’hui »
Donc rien n’est sorti de cette rencontre ?
« Nous allons faire appel aujourd’hui pour que la justice constate que la décision n’est pas applicable immédiatement, et ensuite évidemment, nous demanderons la protection du juge. C’est toujours malheureux dans ce genre de circonstances de devoir le faire, mais il lui faut annuler la décision, car l’association n’a pas pu se prononcer sur les reproches qui lui ont été faits, lorsqu’elle s’est jetée dessus du jour au lendemain mais hier. Je suis intervenu à plusieurs reprises pour dire que nous n’avons pas vocation à faire de la procédure, surtout dans une zone où il y a 300 jeunes footballeurs qui veulent s’entraîner, qui ont l’image du club, qui dorment la nuit avec leur maillot, comme un membre de la commission l’a dit hier, il y a une problématique qui va au-delà des inconvénients des normes d’audit ou de comptabilité, etc. Ce matin je relance l’invitation au Conseil d’administration et à Madame Barbey Chappuis qui, étonnamment, n’était pas là hier. soir, s’asseoir autour de la table, mettre en place un plan, prendre aussi note des efforts qui ont été faits par le comité d’association depuis maintenant deux mois, et ensuite réfléchir au-delà de simples normes ici ou là et aller de l’avant.
Marie Barbey Chappuis, qui est la conseillère administrative chargée des sports, qui a pris cette décision, n’était pas présente à cette réunion lundi.
« Voir la ville prendre une décision immédiatement applicable, tomber un peu par surprise sur un club, à qui on dit du jour au lendemain vous allez arrêter vos activités, vos juniors vont être transférés dans un autre club, est une décision surprenante. D’autant que Madame Barbey Chappuis serait membre de cet autre club, Interstar va donc désigner un avocat pour gérer l’intégralité de ce transfert et cela a un coût. Ne pourrions-nous pas faire mieux, différemment, en en faisant un. aucune prise en compte de cette décision : pas de procédure, pas d’appel, pas de critique ici ou là, pas de polémique, mais construire une solution pour les 300 jeunes est encore une fois, je l’espère, une solution qui peut prévaloir.
Avec l’IA.