(Killington) Cinquantième et bonne dernière au premier tour, Sarah Bennett a passé de longues minutes en bas de la piste à réfléchir à sa descente, samedi matin, lors du slalom géant de la Coupe du Monde de Killington.
Consternée, la skieuse de Stoneham n’a pu expliquer son retard de 8,33 secondes sur la meneuse Mikaela Shiffrin.
«Je n’étais tout simplement pas capable de carrer le ski», a murmuré la jeune femme de 23 ans. Je n’ai pas vraiment fait d’entraînement sur une surface qui ressemble à ça depuis septembre. Je ne sais pas ce qui s’est passé. »
Bennett venait du Mont-Édouard, où elle faisait du ski sloche avec le club local. Les itinéraires ne dépassaient pas dix portes. Exclue de l’équipe canadienne après sa première vraie saison de Coupe du monde l’hiver dernier, elle se débrouille toute seule cette année. Elle avait prévu de participer à des épreuves de la Coupe Nor-Am au Colorado, mais celles-ci ont été annulées en raison du manque de neige. Comme il y avait de la place pour le géant de Killington, elle a conduit de Stoneham au Vermont.
«C’est difficile, c’est sûr, mais je n’ai aucune excuse pour la performance que je viens de réaliser», a déclaré celle qui s’annonçait encore récemment comme un grand espoir du ski québécois. «C’est vraiment embarrassant. Je n’étais pas prêt à disputer la Coupe du Monde et je le savais, mais à ce moment-là, je ne le pensais pas. Cependant, je me sentais bien avant de venir. C’est pour ça que je ne comprends pas du tout ce qui s’est passé. C’est une performance à oublier, je ne sais pas quoi dire. »
Bennett, qui avait 16 anse départ pour la Coupe du monde, s’envole aujourd’hui vers la Colombie-Britannique en prévision de la Coupe Nor-Am prévue à Panorama en décembre.
Lamontagne s’arrête après quelques portes
Personne n’a vu ce qui s’est passé avec Justine Lamontagne lors de ce même premier tour. Parti juste après Bennett, la skieuse du Mont-Sainte-Anne, qui en était à son septième départ en Coupe du monde, a été stoppée après quelques portes. C’est ici que celui qui portait le dossard 60 est apparu sur l’écran géant.
Faisant la grimace face au malheur, elle s’est arrêtée un peu plus bas pour prendre une photo avec un ancien coach, Claude Marquis, membre bénévole de la « French connexion », une équipe de lisseurs de parcours.
«J’ai glissé sur le ski intérieur vers la cinquième porte et j’ai enjambé la porte extérieure sur une barre transversale», a raconté l’athlète de 22 ans sous les yeux de ses parents venus l’encourager depuis Saint-Ferréol-les-Neiges. « Je n’ai tout simplement pas mis de pression sur mon ski extérieur et j’ai glissé. Je ne me suis pas donné la chance de skier et d’aller au fond, comme l’année dernière en slalom. C’est ce qui est décevant. »
Sauf changement dans le calendrier de la Coupe du monde, l’étudiante en génie environnemental de la Montana State University doit désormais tourner les yeux vers le prochain slalom géant prévu à Semmering, en Autriche, entre Noël et le jour de l’An.