La ligue guyanaise de judo a organisé samedi 30 novembre une « matinée handisport » au dojo Suzini, à Rémire Montjoly, avec une série d’ateliers à destination des personnes handicapées mais aussi des personnes valides afin de briser les clichés et montrer que tout sport est adaptable. Une cinquantaine de personnes y ont participé.
Ici des personnes autistes ou malvoyantes suivent péniblement un parcours de motricité. Là-bas, des adultes malentendants ou handicapés mentaux pratiquent le parajudo ou « goal ball ». Ce samedi 30 novembre, le tatami du dojo Suzini de Rémire-Montjoly était entièrement dédié au handisport.
La journée, organisée par la ligue de judo de Guyane, avait pour objectif de démontrer que « n’importe quel sport peut être adaptable et accessible à tous » tout en offrant un moment « d’ouverture et de gentillesse ».
Ce fut un succès puisqu’une cinquantaine de personnes, dont des personnes valides, y ont participé. « J’ai découvert le parajudo et je trouve ça très intéressant. Comme déficit visuel, c’est vraiment adapté à mon handicap car c’est beaucoup de prises, corps à corps. Il faut avoir de bonnes techniques pour mettre l’adversaire à terre mais il est tout à fait possible de l’apprendre même avec un handicap visuel”, se réjouit Jean François Leneuve, adulte aveugle membre de l’équipe Iris.
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©Franck Fernandes
Cette jeune équipe « sport partagé » a été montée par des lycéens valides de l’établissement Félix Eboué de Cayenne et regroupe des personnes malvoyantes.
Parmi les participants, nous avons trouvé des personnes prises en charge par le centre d’accueil spécialisé (MAS) de Kourou ou l’Association des parents et amis des malentendants de Guyane. Mais aussi des personnes handicapées membres d’un club de judo local.
« Nous aimons participer à ce genre d’activités. Pour nous, au-delà de l’ouverture offerte aux personnes en situation de handicap, ce sont des moments sportifs importants, des temps de cohésion et de découverte qui permettent aussi de lutter contre les représentations et les préjugés sur ce qu’il est possible de faire. faire ou ne pas faire en tant que personne handicapée.
Flavien Dos Santos, éducateur spécialisé au centre d’accueil spécialisé de Kourou
La Ligue guyanaise de judo annonce vouloir organiser régulièrement des journées handisport sur ce modèle afin de promouvoir le handisport. En France, selon Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), entre 2,6 millions et 7,6 millions de personnes âgées de 15 ans ou plus seraient handicapé ou dépendant. En 2024, ils restent encore quotidiennement victimes de discriminations.
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