Victor Wembanyama s’apprête à disputer sa première compétition internationale avec l’équipe de France de basket et cela crée une certaine émulation autour de lui. Le joueur de 20 ans en a pris l’habitude et à la veille de participer à son premier entraînement collectif avec ses coéquipiers, il s’est exprimé devant une salle comble ce jeudi à l’Insep.
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Vous allez participer à vos premiers Jeux Olympiques. Comment les abordez-vous ?
Tout comme j’aborde le reste des choses de ma vie. C’est avant tout un plaisir sportif, un défi. Faire partie de cette équipe est un travail quotidien. La pression autour de moi ? J’ai beaucoup d’autres défis qui sont bien plus importants que ceux qui sont extra-basket.
Il y a deux ans, vous expliquiez que vous vous prépariez à tout ce qui vous arrivait depuis votre naissance. Depuis combien de temps préparez-vous ces Jeux chez vous ?
Depuis la première fois que j’ai vu les Jeux olympiques à la télévision. Cela a toujours été un rêve et en grandissant, avec la maturité, c’est devenu un objectif. Il s’agit d’un événement sportif unique et l’événement sportif le plus important au monde.
Vous semblez avoir pris du muscle et du poids ?
MERCI ! J’ai pris un peu de poids, mais le plus important c’est la force. Cela compte plus que le poids.
Votre association avec Rudy Gobert fait saliver le monde entier. Comment l’envisagez-vous ?
Le but est d’apporter quelque chose de nouveau. Nos objectifs n’ont jamais été atteints dans le passé (médaille d’or olympique) et nous devons trouver les moyens de les atteindre. Personnellement, je suis très excité de partager le terrain avec mes coéquipiers et Rudy. On en parle beaucoup avec le staff et les joueurs, on est tous sur la même longueur d’onde. Nous partageons ce projet et ces ambitions même si nous n’avons pas encore eu l’occasion de nous entraîner ensemble.
Avez-vous jeté un œil au repêchage de la NBA. Que ressentez-vous de ne plus être le seul numéro 1 français ?
Beaucoup de fierté, je suis resté debout pour regarder. Mais ma première impression est de me dire que cela ne suffit pas en tant que Français. Vous pouvez avoir le premier choix une troisième fois, une quatrième… Il y aura toujours des années meilleures que d’autres, mais cela témoigne du phénomène selon lequel de plus en plus d’Européens entrent et dominent en NBA.
Comme d’autres sportifs avant vous, avez-vous un message à faire passer sur le contexte politique et les élections ?
Bien sûr. Déjà, certes, les choix politiques sont personnels, mais pour moi, il est important de s’éloigner des extrêmes. Ce n’est pas la direction à prendre pour un pays comme le nôtre. Même si c’est très personnel, c’est ce que je ressens.
Les Bleus ont connu un gros échec l’an dernier lors de la Coupe du monde. Comment voyez-vous cela ?
Les mauvais résultats font partie du jeu, des carrières. Ce n’est pas quelque chose qui m’inquiète personnellement. Je ne faisais pas partie de cette équipe, donc je ne peux pas vous en parler. Mais cette année, je constate que tout le monde est dans les starters, prêt à fouler le terrain dès les matchs amicaux. Le niveau d’implication sur le terrain est tout simplement incroyable. Nos objectifs viennent de ce que je vois dans cette préparation. Il ne s’agit pas seulement de paroles, mais aussi d’actions.
Certains sportifs rêvent d’une photo avec Teddy ou Riner ou vous. Est-ce que cela vous flatte ?
Non, mais ça me fait plaisir de voir ces énergies positives dirigées vers moi, même si je me nourris davantage de réussites sportives et de contact avec les supporters. C’est bien, mais cela reste de la spéculation car je n’ai rien gagné.
Que pouvez-vous dire aux fans ?
J’aimerais impressionner les fans avec mes performances et ils savent que lorsque je porte le maillot de la France, cela me tient encore plus à cœur. Il n’y aura aucune retenue.
