A l’instar de l’attaquant du FC Metz Mikautadze, neuf joueurs géorgiens portent le prénom Georges ou Giorgi au sein du groupe de Willy Sagnol. Une singularité qui trouve son origine dans les racines religieuses du pays caucasien. Explications avant la deuxième rencontre de la sélection géorgienne à l’Euro contre la République tchèque, samedi à Hambourg (15 heures).
Ne demandez pas à Willy Sagnol de parler en géorgien. “Je dois avoir une trentaine de mots mais même avec ces 30 mots je n’arrive pas à faire une phrase”, souriait le sélectionneur géorgien fin avril dans l’After sur RMC. En revanche, quiconque passe sept mois par an dans ce pays du Caucase connaît parfaitement l’identité de ses joueurs. En Allemagne où la Géorgie dispute l’Euro pour la première fois de son histoire, l’ancien latéral droit des Bleus (47 ans, 58 sélections) en a convoqué 26. Particularité de sa liste : neuf internationaux portent le même prénom , Georges. Ou Giorgi en géorgien.
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Neuf « Giorgi » à l’Euro
En France, le public connaît bien Georges Mikautadze, redoutable déclencheur du FC Metz. Le joueur prêté par l’Ajax Amsterdam n’a pas réussi à sauver son club de la relégation mais il a inscrit 13 buts en 20 matches de Ligue 1. Comme celui qui a inscrit l’unique but géorgien face à la Turquie (3-1), huit autres « Giorgi » sont présents dans le groupe de Willy Sagnol : deux gardiens (Loria et Mamardashvili), deux défenseurs (Gocholeishvili et Gvelesiani) trois milieux de terrain (Kochorashvili, Chakvetadze). , Tsitsaishvili) et enfin un attaquant en plus de Mikautadze, Kvilitaia .
L’empreinte religieuse
Comment expliquer ce phénomène ? En Géorgie, Giorgi, inspiré du grec « Geôrgios » qui désigne « agriculteurs » ou « travailleurs de la terre », est le prénom masculin le plus répandu. Et de très loin. Cette singularité s’explique par le patrimoine religieux, très important dans ce pays très pieux de l’ex-URSS (3,7 millions d’habitants). Au IVe siècle, dans la religion chrétienne, saint Georges de Lydda (« Giorgoba »), connu pour son courage et son dévouement, mourut martyr en l’an 303. Objet de culte, il devint le saint patron de nombreux peuples dont les Peuple géorgien, qui arborait la croix de Saint-Georges sur son drapeau.
Au fil des décennies, de nombreux rois de Géorgie ont porté le nom de Giorgi, symbole de protection, de puissance et de courage. Dans un pays très pieux où l’Église orthodoxe joue encore un rôle important, le prénom Giorgi reste, encore aujourd’hui, très populaire. La preuve avec la sélection de Willy Sagnol.
