Deux dirigeants du fonds d’investissement CVC Capital, à l’origine de la création de la société commerciale, semblent avoir eu connaissance devant le Sénat de l’étrange montage du versement du salaire de Vincent Labrune.
Le salaire de Vincent Labrune a suscité embarras et surprise jeudi au Sénat. Après avoir reçu dans la matinée plusieurs dirigeants de clubs, la mission d’information du Sénat sur l’intervention des fonds d’investissement dans le football professionnel français a ensuite entendu deux dirigeants français de CVC Capital Partners, le fonds d’investissement à l’origine de la création de la société commerciale de la LFP. après avoir injecté 1,5 milliard d’euros contre 13% à vie des recettes de l’organisme.
Le document sur le salaire de Labrune qui surprend CVC
Interrogés par le rapporteur Michel Savin sur le salaire de Vincent Labrune, multiplié par 3 (il est passé de 400 000 euros à 1,2 million d’euros par an), les deux hommes du CVC, Jean-Christophe Germani et Edouard Conques ont assuré que cette somme était uniquement liée à son statut de président de la LFP. “Le président de la société commerciale (également Vincent Labrune, NDLR) ne perçoit aucune rémunération pour son titre à la société commerciale”, a assuré Edouard Conques.
Michel Savin avait alors rendu public un document assurant que 50% du salaire de Labrune en tant que président de la LFP était refacturé à la société commerciale dont il est également président. « Nous avons connaissance de ce document », affirme Jean-Christophe Germani, visiblement gêné.
« Une partie des sommes générées est remise dans la poche de Vincent Labrune »
“CVC affirme haut et fort qu’ils sont venus soutenir le football français, créer une entité commerciale dans le but de développer et de promouvoir la marque française et que Vincent Labrune est rémunéré en tant que footballeur”, explique Pierre Rondeau dans After Football. Ils assurent que “le seul rôle de l’entité commerciale est de soutenir le développement de la marque, donc pas de rémunération, c’est une entité dont le seul objectif est de soutenir l’objet football”, poursuit l’économiste.
« Ils répètent haut et fort : ‘il n’y a pas de rémunération’. Sauf que Michel Savin, le sénateur, sort instantanément un document de son dossier et demande : ‘expliquez-moi pourquoi il y a une refacturation de 50% du salaire de Vincent Labrune, président de la LFP, via LFP Médias, le société commerciale, pour justifier une augmentation de sa rémunération de 400 000 euros à 1,2 million d’euros, donc multipliée par trois, via la société commerciale. a dit : « nous n’en savions rien ».
« CVC a récupéré 13 % des actions pour 1,5 milliard auprès d’une entité qui était initialement une délégation de service public. CVC a donné de l’argent et demande à récupérer l’argent au nom de la société commerciale de LFP Média. On dirait que l’argent récolté permettrait de soutenir les clubs et le développement du football français et tout le monde a découvert jeudi après-midi qu’une partie de l’argent généré était remise dans la poche de Vincent. Labrune.
