rien n’est encore gagné pour les banlieues

rien n’est encore gagné pour les banlieues
rien n’est encore gagné pour les banlieues

Soit parce qu’il ne connaît pas le dossier, soit parce qu’il est volontairement aveugle pour faire du capital politique, le maire de Québec a complètement tort lorsqu’il laisse entendre que le projet de réseau structurant a déjà laissé de côté les citoyens des banlieues.

“Écoutez-moi attentivement. Nous ne répéterons pas un projet où les citoyens du Québec sont mis de côté et ne voient aucun gain», a lancé Bruno Marchand avant la séance du conseil municipal de mardi. « Cela prend des services pour la couronne du Nord. Il faut une façon de voir le phasage qui assure qu’on serve tous les citoyens du Québec, peu importe où ils habitent.

C’est bien beau tout cela, mais la vérité est que desservir les banlieues a TOUJOURS fait partie des projets de réseau structurant pour le Québec, et ce depuis 2018.

Projets précédents

Cette année-là, le maire Régis Labeaume et le premier ministre Philippe Couillard présentent, après l’abandon du SRB par Lévis, le projet d’un nouveau réseau, s’étendant sur 56 km et au coût de trois milliards de dollars.

Dans ce plan, un tramway desservait le trajet le plus achalandé, tandis qu’un trambus (électrique SRB) traversait Beauport, Saint-Sauveur et le Centre Vidéotron. Pour le secteur nord, des voies réservées ont été prévues à Val-Bélair et Lebourgneuf ainsi que dans le secteur Clémenceau, tandis que les services d’autobus ont été redéployés sur l’ensemble du territoire.

Puis en 2021, le gouvernement du Québec a présenté son Réseau express de la Capitale (REC). Le projet, dont on n’a jamais vu la couleur, prévoyait un tramway de 3,36 milliards de dollars comportant plus de 100 km de voies réservées, qui s’étendrait jusqu’à D’Estimauville plutôt que Charlesbourg, une option rejetée par CDPQ Infra.

Puis dans son rapport dévoilé la semaine dernière, CDPQ Infra est venue recommander le tramway jusqu’à Charlesbourg, et une Phase I qui comprend également l’ajout de voies réservées et le redéploiement des services d’autobus en banlieue. À défaut de réinventer la roue, CDPQ Infra est venue confirmer que la Ville et son bureau de projet avaient bien travaillé.

Aucune volonté

Le vrai problème, c’est que le gouvernement caquiste a toujours affirmé qu’il fallait mieux desservir les banlieues, mais n’est jamais passé des paroles aux actes.

Selon M. Marchand, les discussions avec les ministres vont dans ce sens, et il entend le défendre. Toutefois, le premier ministre Legault et la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, se sont jusqu’à présent engagés à ne construire que la première phase du tramway. Il n’y a pas encore d’engagement clair concernant la desserte des banlieues, même si la question a été posée à plusieurs reprises à M. Legault.

Le maire Marchand a une grande volonté, je le lui accorde, mais il y a des limites à réinventer le passé pour tenter de marquer des points. L’expérience, dont il se doit de prendre note, démontre que rien n’est encore gagné, tant pour le tramway que pour la banlieue.

 
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