Épuisé par les difficultés de Honda, Nakagami s’interroge sur son avenir

Épuisé par les difficultés de Honda, Nakagami s’interroge sur son avenir
Épuisé par les difficultés de Honda, Nakagami s’interroge sur son avenir

Les difficultés de Honda ont usé et épuisé les pilotes ces dernières années. Pol Espargaró a connu deux saisons difficiles avec l’équipe officielle avant de revenir au bercail de KTM. Marc Márquez, qui a incarné la marque pendant 11 ans et remporté ses six titres avec elle, claque la porte un an plus tard et se relance avec Ducati, dont il rejoindra l’écurie d’usine en 2025.

“La réalité est que personne ne laisse Honda en meilleure forme qu’à son arrivée”, a résumé son ancien coéquipier Joan Mir, dont l’avenir au sein de la marque est incertain tant la situation actuelle est difficile à vivre. Quant à Takaaki Nakagami, arrivé en 2018, il avoue lui aussi avoir du mal à accepter les contre-performances qui s’enchaînent.

Auteur d’une pole et proche du podium à plusieurs reprises en 2020, le pilote LCR figure désormais constamment parmi les dernières positions. Interrogé sur les solutions qui pourraient le motiver, il n’a pas caché se trouver dans une certaine impasse. “Je ne sais pas», répondit Nakagami, voyant constamment ses efforts rester sans récompense : “Je me suis posé la question mais je ne sais pas comment je peux continuer à attaquer.”

«C’est vraiment décevant. Nous attaquons comme des fous mais les résultats sont toujours 20ème, 21ème, 19ème… Nous nous battons pour les dernières places et ce n’est évidemment pas une bonne situation pour Honda, pour les pilotes Honda. Nous attaquons en piste mais les temps ne correspondent pas. On fait des choses folles sur le vélo mais ça ne paye jamais, donc c’est très difficile.

Après sept courses cette saison, Nakagami n’a marqué que huit points, loin des 26 qu’il totalisait au même stade en 2023, dans une campagne déjà décevante : « L’année dernière a été l’année la plus difficile mais si je regarde les résultats, c’est encore pire cette année. Pas seulement pour moi, mais aussi pour les quatre pilotes Honda. Nous nous battons… Ou plutôt, nous ne nous battons pas, mais nous nous affrontons en bas du classement.

Takaaki Nakagami

Photo par : Gold and Goose / Images de sport automobile

«C’est vraiment difficile. Chaque week-end, on n’a pas le sentiment qu’on va pouvoir finir dans le top 10 ou faire quoi que ce soit, pas du tout. On croise les doigts pour finir dans les points, juste pour un point. Ce sont les résultats et il faut les prendre mais. [au Mugello]il n’y a pas eu beaucoup de chutes et la réalité n’a pas changé.

Aucune certitude pour 2025

Les progrès à court terme semblent difficiles, mais la réglementation 2027 pourrait changer la donne, avec une toute nouvelle génération de motos. “Je l’espère! Honda est une grande entreprise »se souvient un Nakagami qui n’est pourtant pas prêt à attendre aussi longtemps : “J’attends une moto performante le plus tôt possible.”

« Je n’ai pas 20 ans, j’en ai déjà 32 et j’ai hâte d’attendre encore quelques années. Si la semaine prochaine, ou ce week-end, je constate des progrès évidents, je le prendrai. [Au GP d’Italie], j’étais devant les autres Honda et je ne doute pas de moi, je suis toujours rapide. La réalité est que je donne tout mais en termes de résultats, nous avons beaucoup de difficultés.

La situation actuelle de Honda est si difficile que Takaaki Nakagami s’interroge sur son avenir, qui semble pourtant ne passer que par cette marque, sa place chez LCR étant réservée à un pilote japonais grâce au soutien financier du pétrolier Idemistu. Fin 2022, elle était très menacée par sa compatriote Ai Ogura, qui a finalement préféré rester en Moto2 et y avait vécu une campagne difficile. Pour le moment, tout reste ouvert pour 2025 et Nakagami ne sait pas s’il pilotera encore la Honda dans quelques mois.

“Je ne sais pas. Honnêtement, je n’en ai pas encore discuté avec HRC. Je n’ai pas encore pris de décision, je ne suis pas sûr. Je ne sais pas encore. Après Assen ou le Sachsenring, je commencerai peut-être à y réfléchir davantage. Pour l’instant, je n’en ai vraiment aucune idée donc je n’en ai pas discuté avec le HRC. D’abord, il va falloir avoir des discussions pour la suite. Après, on verra.

 
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