Football algérien – Le sélectionneur de l’équipe nationale marocaine, Walid Regragui, a abordé sans détour la situation de l’attaquant Amine El Ouazzani, un jeune talent d’origine marocaine, française et algérienne, qui pourrait potentiellement choisir de représenter l’Algérie. Lors d’une conférence de presse tenue mardi, Regragui a évoqué la possibilité de voir El Ouazzani, qui s’est déjà illustré parmi la jeunesse marocaine en remportant la CAN U23, répondre aux demandes de la Fédération algérienne.
La question de la fidélité d’El Ouazzani à la sélection marocaine s’est posée, notamment après sa non-sélection par Regragui pour les deux prochains matches de qualification à la CAN 2025 contre le Gabon et le Lesotho. Malgré ses performances impressionnantes pour Braga cette saison, où il a marqué sept buts, le jeune joueur n’a pas été confirmé, suscitant des spéculations sur son avenir international.
Walid Regragui, sans minimiser la situation, a rappelé que les places dans l’équipe marocaine ne sont pas facilement accessibles et qu’il est essentiel que chaque joueur les mérite. « En ce qui concerne les joueurs qui envisagent de changer de nationalité sportive, j’ai toujours été clair : quiconque souhaite jouer pour un autre pays est libre de le faire. Nous sommes une grande équipe et nous n’avons plus à courir après les joueurs”, a-t-il affirmé avec fermeté, donnant un message clair à ceux qui pourraient hésiter entre le Maroc et un autre pays.
Le coach a ensuite ajouté une touche personnelle en soulignant l’importance de la patience et de l’engagement pour faire partie de son équipe : « Cela fait deux ans que nous figurons parmi les 13 meilleurs mondiaux. Le message est simple : si vous voulez jouer pour le Maroc, vous devez être patient et attendre votre tour. Le chantage ne fonctionnera jamais avec moi. Le Maroc ne dépend pas d’un joueur ou d’un entraîneur. Le pays a atteint les demi-finales de la Coupe du Monde avec des joueurs qui voulaient vraiment y être. » Un message clair et sans équivoque.
Regragui, qui a conduit le Maroc à un niveau de compétition mondiale sans précédent, sait à quel point il est crucial de constituer une équipe forte, motivée et engagée. Pour lui, l’équipe nationale marocaine ne doit pas dépendre des caprices d’un seul joueur, quelle que soit sa valeur individuelle. Cette vision reflète l’évolution du football marocain, désormais solidement ancré parmi les meilleures équipes africaines et mondiales.
Le cas d’Amine El Ouazzani est un exemple typique des dilemmes auxquels sont confrontés les acteurs binationaux. Attiré par l’Algérie mais ayant déjà porté les couleurs du Maroc chez la jeunesse, El Ouazzani est au centre d’une compétition amicale mais réelle entre les deux nations, qui cherchent chacune à renforcer leur effectif avec des talents issus de la diaspora. L’Algérie, de son côté, espère attirer des joueurs prometteurs pour élargir ses rangs aux compétitions internationales.
Le message de Regragui souligne cependant une nouvelle ère pour le football marocain. Il est révolu le temps où le pays devait convaincre les joueurs de rejoindre son équipe nationale. Le Maroc est désormais un choix populaire, et seuls ceux qui manifestent une réelle envie d’y jouer sont pris en considération. Pour Amine El Ouazzani la balle est dans son camp : il devra décider s’il doit attendre et investir pour rejoindre les Lions de l’Atlas ou saisir une opportunité avec l’Algérie. Quoi qu’il en soit, la décision du jeune attaquant sera soigneusement examinée dans les prochains mois.
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